Le Dr Hamon : pourquoi les coordinations participent aux réunions techniques

Publié le 12/02/2002

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LE QUOTIDIEN

Vous vous êtes rendu lundi au ministère en compagnie des syndicats médicaux pour discuter avec les pouvoirs publics de l'amélioration des conditions de travail des libéraux. Dans quel but ?

Dr JEAN-PAUL HAMON

Je suis allé au ministère, accompagné d'un confrère des Hautes-Pyrénées, pour faire entendre la voix des coordinations. Nous avons eu avec le ministre délégué à la Santé un dialogue plutôt agréable. Nous avons dénoncé l'accord du 24 janvier, défendu le C à 20 euros et le V à 30 euros, nous avons demandé une réflexion sur le métier de médecin généraliste, plaidé pour la convention séparée. D'une manière générale, nous avons participé à la discussion et à défaut, sans doute, d'avoir été entendus, nous avons été écoutés.

Participerez-vous à la prochaine réunion technique, prévue mercredi prochain ?

Je ne sais pas. A l'heure actuelle, il y a des médecins qui pensent fermer la boutique dans la foulée du « week-end sans toubib ». J'en fais partie. Lundi prochain au matin, je partirai peut-être tout bonnement sans prendre de remplaçant. Car je constate que, pour l'instant, on ne prête pas beaucoup d'attention aux médecins généralistes. Le passage au C à 20 euros que nous réclamons n'est rien d'autre que le simple rattrapage d'une vingtaine d'années de retard. Or, maintenant, on considère que nous devons nous contenter d'un C à 18,50 euros. Cela m'étonnerait beaucoup que mes confrères soient d'accord, surtout quand ils sauront comme moi - c'est le ministre qui m'a donné cette information - que, en Irlande, la consultation vaut 35 euros.

La coordination du Calvados a fait entendre une voix discordante en demandant aux médecins de ne pas participer à la journée d'action « syndicale » du « 15, faites le 15 ». Faut-il voir là un signe d'essoufflement des coordinations ?

Sûrement pas. Le Calvados a peut-être décidé de faire bande à part, mais nulle part, les médecins ne baissent les bras. La coordination nationale réunira une assemblée générale le dimanche 17 février. Nous allons essayer d'y inviter Bernard Kouchner, le président de l'UNOF, Michel Chassang, celui de MG-France, Pierre Costes. Pourquoi ne descendraient-ils pas tous dans la fosse aux lions ? J'aimerais bien en tout cas qu'ils viennent expliquer aux médecins en quoi les décisions qu'ils prennent sont les bonnes.

Propos recueillis par Karine PIGANEAU