PARI TENU : samedi 22 octobre, le Dr Jean-Paul Hamon, déjà vice-président de la Fédération des médecins de France (FMF), a été élu président de la section généraliste (FMF-G) de ce syndicat médical, en remplacement du Dr Jean-Marc Rehby (« le Quotidien » du 21 octobre). Et avec des projets plein la tête.
La FMF-G avait en effet obtenu 5 % des votes aux dernières élections aux Urml (unions régionales des médecins libéraux) en 2000 ; aujourd'hui, l'objectif affiché est d'obtenir l'an prochain au moins 30 % des suffrages des médecins généralistes, seuil en dessous duquel la FMF-G considérerait que ces élections seraient « un échec ».
Mais la FMF-G a également des idées à faire passer sur un certain nombre de dossiers d'actualité, comme la PDS, la rémunération, le DMP ou la carte Sesam-Vitale 1.40.
En matière de PDS, qui est, pour Jean-Paul Hamon, « la pierre angulaire de la lutte contre l'effondrement démographique en zone rurale », la FMF-G demande notamment la mutualisation des moyens entre secteur public et secteur libéral « partout où c'est justifié », la mutualisation des forfaits d'astreinte, ainsi que la mise en place d'un statut assurantiel et juridique du médecin libéral régulateur et effecteur dans le cadre de la PDS.
Mais ce n'est pas tout : selon Jean-Paul Hamon, « le décret du 7 avril 2005 permet l'adaptation locale de la PDS, mais l'avenant n° 4 de la convention sur la PDS empêche l'application du texte de loi ». La FMF-G exige donc la renégociation de cet avenant.
Rémunération : un forfait supplémentaire de 5 euros.
Sur la rémunération, constatant que « la consultation de médecine générale s'est profondément modifiée, et qu'au temps médical se sont ajoutées des tâches de plus en plus longues, ni reconnues ni rémunérées », la FMF-G « ne voit comme solution qu'une rémunération forfaitaire de 5 euros au minimum par acte pour ces missions imposées par l'évolution de la société ».
Sur le DMP, la FMF rappelle qu'elle ne soutiendra ce projet que « si la confidentialité des données du patient est garantie », et si les professionnels de santé « sont accompagnés techniquement et financièrement tant au niveau de leur cabinet que de leurs établissements et qu'au niveau des formations nécessaires ».
Enfin, sur la carte Sesam-Vitale 1.40, « la FMF-G s'oppose à son utilisation sans prise en charge financière intégrale du surcoût à la charge du médecin qui n'a pas à supporter les insuffisances techniques responsables de nombreux bugs ni la charge financière de cette nouveauté.
Devant les problèmes techniques et les exigences financières du passage à la version 1.40 Sesam-Vitale, la FMF demande à tous les médecins de télétransmettre en version 1.31 ou d'utiliser la feuille de soins papier ».
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