LE QUOTIDIEN - Qu'est-ce qui vous a poussé à vous porter candidat ?
Dr PIERRE HAEHNEL - J'ai décidé de me porter candidat car j'estimais que les nombreuses transformations que nous avons infligées à cette vénérable institution qu'est l'Ordre des médecins méritaient d'être poursuivies. Avec toute l'équipe, très soudée, de Bernard Glorion, puisque nous travaillons ensemble depuis 1993, on a réussi à adapter un petit peu l'institution à la société dans laquelle nous vivons. Je voulais témoigner surtout de la poursuite de cette action en me présentant à la présidence.
Votre candidature et celle du Pr Hoerni présentent beaucoup de similitudes.
Oui, mais de toute façon, vous savez, nous avons fait partie de la même équipe. Il n'y a pas de rivalités entre Bernard Hoerni et moi. Il existe une rivalité de fait qui est liée à nos déclarations respectives de candidature à la présidence. Sur le plan personnel, il n'y a aucun problème entre lui et moi.
Et sur vos choix ?
Les choix seront quand même un petit peu différents car nous avons des personnalités différentes, mais sur le fond du travail ordinal, en termes de programme, il n'y aura pas une différence fondamentale. La méthode sera sûrement différente et les intérêts aussi, à la longue. Et puis, le Conseil national va quand même être remanié profondément par l'arrivée de nouveaux membres. Dans les deux années à venir, va donc se dessiner une autre manière de travailler.
Quels sont les chantiers à poursuivre ou à entreprendre ?
Le premier chantier, c'est la réforme de l'Ordre, qu'on porte depuis huit ans. Le deuxième chantier, c'est l'adaptation de l'Ordre à l'informatique, déjà mise en route. J'ai pris la décision, il y a quelques années, d'imposer le retour du fichier des médecins au sein du Conseil national. Décision un peu fondatrice car elle nous a permis, après, de mieux prendre en compte de l'informatique : mise en ligne de l'annuaire sur Internet, recommandations pour le commerce et la signature électroniques.
Nous voulions sortir du syllogisme un peu bêta qui disait que la carte à puce, c'était la télétransmission des feuilles de soins électroniques. L'électronique, c'est beaucoup plus que ça. Cela représente une nouvelle façon de faire la médecine, en donnant au praticien le temps de se consacrer à son patient. Dans les années à venir, il est pour nous évident que le médecin sera beaucoup plus aidé par l'électronique qu'asservi par elle. La CPS [carte à puce des professionnels de santé] en est un symbole. Sa future fusion avec la carte ordinale ne sera opérationnelle et acceptée que si cette carte a d'autres fonctionnalités que la simple télétransmission.
Le troisième chantier est la gestion de la compétence. En 1996, j'avais montré déjà au Conseil national l'importance de l'évaluation des pratiques médicales collectives ou personnelles, et de la nécessité d'une réflexion sur l'évaluation, la certification, l'habilitation, etc. On a défini un glossaire, en attendant des référentiels métiers. Tout concourt à améliorer la qualité des soins dispensés aux patients.
Les présidents de l'Ordre ont été en majorité des hospitalo-universitaires. Votre profil de praticien libéral serait donc atypique.
Oui, si j'étais élu président, ce serait une innovation.
Le Dr Haehnel : poursuivre la réforme de l'Ordre
Publié le 13/05/2001
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Propos recueillis par A. B.
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 6916
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