Utiliser les réseaux sociaux quand on est médecin et malade reste exceptionnel. Certains parleront d’impudeur à propos du Dr Granger, d’autres diront qu’elle a su utiliser les capacités d’Internet et les mobilisations de masse qu’elles permettent.
Le Dr Kate Granger a été diplômée en 2005 à la faculté de médecine d’Edinburgh. Cette même année, elle s’est mariée à Chris, un ami d’enfance et a commencé à travailler en gériatrie. Dès 2008, avant même d’être malade, elle a souhaité parler de son expérience de médecin en écrivant des chroniques quotidiennes agrémentées de recettes de cuisine, sa passion.
Depuis l’annonce de sa maladie, le Dr Granger a écrit deux libres : « The Other Side » et « The Bright Side ».
Mais c’est sur les réseaux sociaux qu’elle est le plus active.
Sur son blog, elle parle de son fils Charlie, qui restera seulement dans ses rêves de maternité impossible, des soins de « ressuscitation » qu’elle refuse si jamais elle présentait un arrêt cardiaque, des petits plaisirs de malade en permission hospitalière, de la force du soutien de son mari… Elle n’hésite pas à partager ses photos intimes, de mariage, de voyage, de rencontres (y compris avec la Reine).
Sur son compte twitter, elle raconte ses chimiothérapies, leurs effets secondaires.
Sur son compte Bucketlist (http://bucketlist.org/list/kategranger), elle fait la liste des 60 activités qu’elle souhaite réaliser avant de mourir (41 ont déjà été réalisées : jouer un concerto avec un vrai orchestre, arriver à cuisiner une brioche, dîner au Claridge, faire un tour en Aston Martin sans James Bond).
Sur l’un de ses sites (http://theothersidestory.co.uk/biography), elle détaille aussi ses activités prévues jusqu’en juin avec des conférences à Manchester, Paris (du 9 au 11 avril 2015), Londres… Si sa santé le lui permet…
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