LORS D'UN COLLOQUE sur la permanence des soins organisé par le conseil régional et l'Urml (union régionale des médecins libéraux) d'Ile-de-France, le Dr Jean-Yves Grall, coordonnateur national de la PDS et chargé d'un rapport sur le même sujet*, s'est exprimé sur l'état d'avancement de ses réflexions sur les aménagements à apporter à l'organisation de la PDS.
Sans tout révéler de ses projets, le Dr Grall a néanmoins dévoilé quelques pistes de travail.
«Il faudra favoriser le volontariat car, en la matière, il y a péril en la demeure», a-t-il tout d'abord indiqué. Le Dr Grall réfléchit donc à «d'autres formes d'incitations», car, selon lui, «si la rémunération est importante, elle n'est pas tout». Ces incitations pourraient prendre la forme d'attribution de points de retraite, de facilités assurantielles ou de bonus en matière d'EPP (évaluation des pratiques professionnelles) ou de FMC (formation médicale continue). «Car, précise-t-il, les nouvelles générations n'ont pas les mêmes motivations que les précédentes, il faut donc changer de paradigme.»
Quant aux barèmes particuliers de rémunération de la PDS qu'on voit parfois fleurir ici ou là, le Dr Grall les qualifie de «tout et n'importe quoi; il faut sortir de ces petits arrangements locaux, même s'ils sont souvent aujourd'hui nécessaires».
Rapport en juillet au lieu de novembre.
La régulation de la PDS, Jean-Yves Grall la qualifie de «clé de voûte du système, avec des généralistes et des urgentistes qui y participent».
Une terminologie qui tranche avec celle qui était employée jusqu'à présent où on parlait généralement d'une régulation effectuée par des «libéraux et des hospitaliers». Pour le Dr Grall, «la différence que je veux faire entre eux est d'ordre fonctionnel et non plus statutaire».
Plus généralement, le Dr Grall a précisé qu'il souhaitait «mettre en place un système fiable et pérenne, et donc lisible pour les patients». Selon lui, il est important de mettre en place «des structures qui aient du sens: il ne faut pas mettre en place des structures pour le plaisir». Pour l'organisation de la PDS, il souhaite l'organisation d'un «cadre général qui puisse se décliner au niveau départemental, voire local». Avec toutefois cette mise en garde : «Les besoins des médecins, c'est bien, les besoins des patients, c'est mieux. Les médecins sont encore les seuls aujourd'hui à pouvoir donner les soins.»
Jean-Yves Grall a indiqué qu'il souhaitait rendre son rapport dès la fin de juillet, et non en novembre prochain, comme prévu initialement, «pour que mes préconisations puissent éventuellement s'intégrer au Plfss 2008, si les pouvoirs publics les retiennent».
* Le Dr Grall vient d'être nommé conseiller médical auprès d'Anne Podeur, directrice de la Dhos (Direction de l'hospitalisation et de l'organisation des soins).
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