Le Dr Claude Maffioli devrait, selon toute logique, quitter la présidence de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) au début d'avril. Il vient en effet de confirmer, à l'occasion d'une réunion du bureau national de la Confédération, qu'il ne souhaitait pas être candidat à sa propre succession, son mandat arrivant à échéance au mois de mars.
Après dix ans passés à la tête du principal syndicat de médecins libéraux et bien qu'il puisse prétendre à un nouveau mandat de quatre ans, le Dr Claude Maffioli estime en effet qu'il est temps pour lui « de passer le témoin ». « Sauf nécessité impérieuse ou absence de candidats pour me succéder, j'ai indiqué que je ne souhaitais pas faire quatre ans de plus », nous a-t-il expliqué.
Cette décision donne donc le coup d'envoi officiel à sa succession, à laquelle les candidatures sont désormais ouvertes. « Toutes les candidatures sont les bienvenues », confirme le président de la CSMF qui précise qu'il n'en parrainera aucune.
Bien qu'il ne souhaite pas pour le moment et pour cause d'actualité évoquer la question, le Dr Michel Chassang, président de l'Union nationale des omnipraticiens français (UNOF), la branche généraliste de la CSMF, pourrait tout naturellement y prétendre. Sa candidature renouerait avec une tradition, interrompue par l'élection du Dr Maffioli, qui voulait que ce soit un généraliste qui préside la Confédération. Par ailleurs, le rôle qu'il a joué dans le mouvement des généralistes et la façon dont, jusqu'à présent, il a su gérer le conflit constitue pour lui un atout non négligeable.
La candidature d'un médecin spécialiste n'est pas non plus à exclure. Le Dr Jean-François Rey, secrétaire général de l'UMESPE, la branche spécialiste, apparaît ces derniers temps sur le devant de la scène notamment depuis qu'il assure à la tête de cette organisation l'intérim du Dr Christian Le Goff.
Quoi qu'il en soit, la transition devrait se dérouler sans grande difficulté, dans la mesure où, selon le Dr Claude Maffioli, « la CSMF est en bonne position et les dernières élections ont confirmé sa place de première organisation syndicale ».
Contrairement à ses deux prédécesseurs, les Drs Monier et Beaupère, qui avaient été contraints à la démission, le Dr Maffioli partira dans la sérénité. Il se flatte d'ailleurs « d'avoir contribué à remettre la Confédération sur les rails et de l'avoir dotée d'un programme politique ».
Néanmoins, son opposition farouche à la réforme Juppé a placé, depuis presque six ans, la Confédération en dehors du jeu conventionnel alors même qu'elle avait toujours jusque là défendu le principe de la cogestion du système de santé avec les caisses d'assurance-maladie.
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