L'enquête sur la mort de Vincent Humbert

Le Dr Chaussoy espère un non-lieu

Publié le 09/02/2004

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LE CHEF du service de réanimation du centre héliomarin de Berck-sur-Mer, qui a été entendu pour la deuxième fois par la juge chargée de l'affaire Humbert, se déclare confiant et croit au non-lieu.
« Je suis confiant. Je continuerai à me battre pour démontrer que je ne suis ni un assassin ni un empoisonneur. J'espère un non-lieu », a déclaré le Dr Frédéric Chaussoy, à l'issue d'une audition de trois heures et demie devant le juge d'instruction Anne Morvant, la semaine dernière à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais).
Le chef du service de réanimation du centre héliomarin de Berck-sur-Mer, qui a été mis en examen pour « empoisonnement avec préméditation » après la mort du jeune tétraplégique Vincent Humbert, a affirmé devant la magistrate qu'il avait pratiqué « un acte médical qui a permis d'apaiser les souffrances (du jeune-homme) et de sa famille » et qu'il est « depuis toujours persuadé que c'était la bonne décision » pour un patient qui réclamait la mort sans relâche.
« Depuis plus de quatre mois, il n'y a pas une journée où chez moi on n'ait pas parlé de Vincent Humbert, a poursuivi le praticien. Il faut tenir la distance physiquement et moralement, ce n'est pas toujours facile. »
L'un de ses avocats, Me Bernard Lebas, qui estime qu'« il n'y a aucune raison d'envoyer le Dr Chaussoy devant les assises », s'est par ailleurs étonné de l'absence de mesures de protection autour de Vincent Humbert et de sa mère, alors même que celle-ci avait prévenu qu'elle aiderait son fils à mourir quelques jours avant de passer à l'acte.
« Il est certain que si les autorités, qui avaient le pouvoir d'exercer des contrôles nécessaires, avaient exercé leurs fonctions normalement, le Dr Chaussoy ne serait pas là (devant la justice), c'est une certitude », a affirmé l'avocat.