Pédiatre libérale dans l'Est de la France, à Wasselonne, près de Strasbourg, le Dr Caroline Philippe, qui exerce depuis 1988, affirme que son pouvoir d'achat ne cesse de baisser.
LE QUOTIDIEN
Etes-vous satisfaite de la majoration de votre CS obtenue en juin dernier ?
Dr CAROLINE PHILIPPE
Ça n'a rien changé ou presque. Ce que je constate, c'est que depuis 1986, mon pouvoir d'achat n'a cessé de se « casser la figure » avec la hausse des assurances, des cotisations sociales et les dépenses que j'ai dû engager pour l'informatisation indispensable de mon cabinet.
Quel est votre rythme de travail ?
Je fais plus de 50 heures de consultation par semaine, sans parler de toute la paperasserie administrative et de mes dix week-ends annuels d'astreinte. Vous voyez que je ne chôme pas.
Quels sont les principaux problèmes que vous rencontrez dans l'exercice de votre profession ?
Déjà, je voudrais dire que la manière dont nous sommes traités prouve que nous ne sommes pas considérés par le gouvernement qui préférerait nous voir exercer dans un cadre hospitalier. Ensuite, les consultations sont longues, difficiles, elles demandent beaucoup d'investigations dans le cas de très jeunes enfants, beaucoup de feeling aussi, ce qui ne nous empêche pas parfois de nous « planter ». C'est un investissement personnel très lourd. Et puis je dois dire que je regrette un peu le conflit larvé permanent qui nous oppose aux généralistes qui ont trop souvent l'impression qu'ils pourraient réaliser nos consultations eux-mêmes.
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