Elections régionales et cantonales
De notre correspondant
FILS D'UN SENATEUR centriste, le Dr Bernard Stoessel se présente volontiers comme « l'héritier » « de l'œuvre de son père », mort accidentellement en 1966 : « Mon engagement centriste vient de là, et j'ai toujours conjugué la médecine et la politique », explique-t-il en rappelant qu'il a décroché son premier mandat de conseiller général alors qu'il était encore interne à l'hôpital.
A l'image de beaucoup de centristes alsaciens, il a trouvé au sein de l'UDF le moyen de faire vivre sa sensibilité. Cette année, la liste d'union UMP-UDF devra aussi contribuer à barrer la route au Front national, « dont les succès ont déjà causé énormément de tort à l'Alsace ».
Un tiers d'actes en moins.
Bernard Stoessel a choisi délibérément d'adapter sa pratique médicale à sa vie politique. « Je travaille en association avec un confrère, et je fais environ un tiers d'actes de moins qu'un généraliste classique : c'est une condition indispensable pour bien mener ces deux activités », explique-t-il. Sinon, il consulte et effectue des visites, au même titre que tous les généralistes. « Je ne suis pas pour autant un spécialiste des questions de santé », admet le Dr Stoessel. « Fort de l'ouverture d'esprit que (lui) a donné la politique », il préside la commission Formation initiale, éducation et enseignement de la langue régionale, au sein du conseil régional. « Ces thèmes sont d'ailleurs au centre de notre campagne, d'autant qu'il y a moins de bacheliers en Alsace que dans les autres régions, et qu'il faut améliorer la qualification des jeunes et des apprentis, surtout dans la situation économique actuelle », souligne-t-il.
Néanmoins, le médecin qu'il est ne refuse jamais d'aider ses confrères lorsque la santé est en jeu. Il préside le Registre des cancers du Haut-Rhin, créé en 1989 par un groupe d'épidémiologistes et de cancérologues : « En m'offrant la présidence du Registre, ses concepteurs savaient que je leur ouvrirai des portes, et j'ai bien entendu accepté. »
De même, le Dr Stoessel a participé activement, avec Adrien Zeller et le Dr Jean-Louis Lorrain, aux travaux sur la décentralisation du système de santé. « En Alsace, comme ailleurs, il ne faut pas faire des responsables des ARH des superpréfets de la santé : je voudrais que des autorités régionales de la santé se mettent en place, et viennent des régions elles-mêmes, pour mettre en avant les priorités sanitaires propres à chacune d'entre elles, mais ces structures n'existent pas encore », regrette-t-il.
Un tour des villes.
Dans l'immédiat, le Dr Stoessel a entamé, avec les autres candidats de sa liste d'union, un tour des villes alsaciennes pour aborder les grands enjeux de la campagne. Vu sa position sur la liste, il devrait, logiquement, retrouver ses fonctions actuelles au lendemain du scrutin. « De toutes façons, la politique reste et restera l'une des deux grandes activités de ma vie, même s'il est un peu tôt pour savoir ce que je ferai aux législatives de 2007 », conclut-il.
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