CREE EN 1988 pour rassembler et coordonner les associations de FMC en cardiologie, le Collège national des cardiologues français (Cncf) compte aujourd'hui plus de 2 500 adhérents, répartis dans toute la France, au sein de vingt-trois associations.
« Au fil des années, le Cncf s'est affirmé comme la structure scientifique de la pratique cardiologique et comme une composante incontournable de la cardiologie française, déclare le Dr Alain Ducardonnet, qui vient d'être élu pour trois ans à la tête de cette organistaion. Il faut continuer à nous mieux structurer pour avoir les moyens de nos ambitions. Nous devons faire profiter la communauté scientifique de la somme de nos expériences individuelles de terrain : les observatoires, les registres, l'épidémiologie peuvent être nourris par cette pratique quotidienne. Nous manquons cruellement d'informations dans ce domaine sur les cardiaques et la réalité des prises en charge, voire de données de pharmacovigilance à grande échelle dans la vraie vie des médicaments. Cette matière est indispensable pour adapter les recommandations et consensus d'experts à la pratique de terrain. »
Clubs de réflexion.
Les cardiologues libéraux sont très ouverts à ces différentes formes d'études dans leur domaine d'expertise. Plusieurs études ont déjà été réalisées et publiées : par exemple, l'étude Alpha sur la prise en charge des arythmies complètes par fibrillation auriculaire (« circulation »), l'étude Octave sur la comparaison en termes de morbi-mortalité de la prise fortuite et de la mesure ambulatoire de la pression artérielle (« les archives des maladies du coeur et des vaisseaux »), un registre sur la prise en charge de l'insuffisant cardiaque en pratique de ville...
« Le Cncf souhaite donc s'organiser plus efficacement pour développer cette activité de récolte des informations. Autant que faire se pourra, nous souhaitons que ces projets soient construits en commun avec les hospitalo-universitaires, chacun apportant sa spécificité », poursuit le nouveau président.
La création de « clubs de réflexion » au sein du Cncf entre dans ce cadre. Ces clubs devraient permettre aux différents présidents de région de mieux identifier les cardiologues intéressés par tel ou tel aspect de la cardiologie (HTA, coronaire, troubles du rythme...). Ces clubs structurant pour le Cncf se réuniront une fois par an et seront une force de proposition pour les différentes actions du collège, pour les thèmes d'études, pour fournir des experts (réunions de consensus...), pour construire des sessions scientifiques dans les congrès et pour nourrir le site internet du Cncf qui est en train d'être totalement retravaillé.
Communiquer davantage.
Toutefois, le Cncf n'oublie pas sa mission première qui est la formation continue des cardiologues. Les deux grands rendez-vous du collège sont poursuivis : « La monothématique du Cncf », qui a lieu traditionnellement en juin (cette année les 11 et 12 juin 2004 à Tours, sur le thème « Comment bien vivre avec un coeur malade ») et le congrès national du Cncf à l'automne (du 14 au 17 octobre 2004 à Marseille).
« Enfin, le Collège doit communiquer davantage, souligne le Dr Ducardonnet. En interne d'abord, pour mieux se faire connaître des cardiologues libéraux et les inciter à travailler ensemble. En externe aussi, vis-à-vis des autres structures de la cardiologie. Le rapprochement et les échanges avec la Société française de cardiologie, ces dernières années, sont à ce titre exemplaires et seront encore renforcés ».
Les mêmes initiatives seront lancées avec la Fédération française de cardiologie et les cardiologues des hôpitaux généraux.
Enfin, la nouvelle équipe souhaite continuer et renforcer sa collaboration avec ses partenaires de l'industrie du médicament et du matériel médical. De nombreux projets bénéficient de ce partenariat, intelligent dans le respect des « bonnes règles » du jeu. Ainsi, le nouveau bureau et son conseil d'administration souhaitent mettre tout en œuvre pour permettre aux membres du Cncf d'optimiser leur rôle au sein de la cardiologie française.
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