La réforme de l'assurance-maladie

Le DMP et le médecin traitant préoccupent l'Ordre

Publié le 11/01/2005

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A l'occasion de la traditionnelle cérémonie de voeux du Conseil national de l'Ordre des médecins (Cnom), le président Michel Ducloux est revenu sur la réforme de l'assurance-maladie, en indiquant que deux des volets de cette réforme préoccupaient encore l'Ordre.
S'agissant tout d'abord du dossier médical partagé (DMP), le Dr Ducloux assure en préambule que ses « objectifs initiaux sont louables, et nous les partageons pour éviter les examens redondants, faciliter le travail en réseau et lutter contre le nomadisme médical ». Mais il conserve à ce sujet un motif d'inquiétude : le fait que le malade, « propriétaire de son dossier », puisse ne pas signaler certains faits pathologiques, ou puisse les « effacer ultérieurement, risque de limiter l'intérêt de ce DMP ». Pour le Dr Ducloux, il appartiendra donc au médecin « de convaincre le patient de la nécessité d'établir un dossier le plus complet possible. Nous travaillons sur ce problème essentiel en collaboration avec le ministère ». Autre motif de préoccupation pour le Cnom : la question du médecin traitant. Pour Michel Ducloux, « il sera, dans 80 % des cas, le médecin de famille, c'est une évidence ». Mais cela soulève le problème de l'accès direct à certains spécialistes : « L'ORL, le dermatologue ne doivent pas subir de pénalisation et doivent pouvoir bénéficier de l'accès direct comme les gynécologues et les ophtalmologistes. »
Mais d'autres sujets de préoccupation retiennent l'attention de l'Ordre, comme celui des qualifications. Selon Michel Ducloux, un projet de décret, « rédigé sans concertation », viserait à retirer à l'Ordre, au profit des universités, « l'organisation de la délivrance des qualifications ». Le président du Cnom a tenu à rappeler que, « depuis qu'elles fonctionnent, les commissions de qualification n'ont jamais donné lieu à contestation ». Le Cnom « proteste énergiquement » contre ce projet de décret.