Contrairement à ce que laissaient entendre d'anciennes études, le dispositif intra-utérin (DIU) au cuivre représente un bon moyen contraceptif pour les nulligestes, sans facteur de risque de maladie sexuellement transmissible. Il s'agit d'une des méthodes de contraception réversible les plus sûres et les moins onéreuses qui soient disponibles actuellement.
C'est ce que montre une étude parue dans le « New England Journal of Medicine ». Son but était de régler la controverse sur le rôle du DIU au cuivre dans les inflammations pelviennes responsables d'infertilité par occlusion tubaire chez des femmes nulligestes.
Cette étude a été réalisée dans 3 hôpitaux de Mexico sur 1 311 femmes stériles dont 358 avec une obstruction tubaire et 584 femmes enceintes. De nombreux paramètres ont été pris en compte : les habitudes contraceptives, le nombre de partenaire sexuels, l'existence ou non de rapports sexuels à l'adolescence, la présence ou l'absence d'antécédents d'infection génitale, l'origine sociale, l'activité professionnelle. Une étude sérologique a été réalisée à la recherche d'anticorps aux Chlamydiae.
Les résultats ont montré que, si les maladies sexuellement transmissibles et notamment les infections à C. trachomatis augmentaient, les risques d'obstruction tubaire, il n'en était pas de même pour les DIU au cuivre. Cette différence avec les études antérieures tiendrait peut-être au fait qu'alors, ces deux facteurs n'étaient pas individualisés.
« N Engl J Med », vol. 345, n° 8. 23 août 2001.
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