Le dialogue reprend entre les internes et le gouvernement

Publié le 12/12/2001

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Malgré l'annonce par Elisabeth Guigou, ministre de l'Emploi et de la Solidarité, et par Bernard Kouchner, que le ministre délégué à la Santé est prêt à reprendre, les négociations rompues par les internes et résidents depuis le 5 décembre (une rencontre était proposée hier ou aujourd'hui), la mobilisation des grévistes est toujours aussi forte.
A l'appel de l'Intersyndicat national des internes des hôpitaux des villes de faculté (ISNIH), du Syndicat national des jeunes médecins généralistes (SNJMG), de la Fédération nationale des syndicats d'internes en pharmacie (FNSIP) et de l'Intersyndicale nationale autonome des résidents (ISNAR), au moins 85 % des internes de 24 villes de CHU étaient hier en grève totale des soins, généralement pour une durée illimitée.
Des actions « coup-de-poing » ont eu lieu dans toute la France au cours des derniers jours : une opération escargot, avec réquisition de l'ensemble des ambulances hospitalières, à Nice, une opération « soins gratuits » dans les services d'urgence à Marseille, ou encore un lâcher de souris dans les locaux de la direction régionale des Affaires sanitaires et sociales (DRASS) de Nancy.
« Dans presque toutes les facultés, au moins 50% des externes (étudiants de deuxième cycle) s'alignent sur le mouvement des internes, afin de les soutenir sur la question du repos de sécurité », explique pour sa part Guillaume Gauchotte, président de l'Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF). Les internes et résidents réclament « l'application immédiate du repos de sécurité, la reconnaissance d'une base de temps de travail hebdomadaire de 48 heures et l'ouverture de négociations sur la réduction du temps de travail ».