La pathologie thyroïdienne bénigne (hypo- et hyperthyroïdie, goitre et nodule), dont la prévalence augmente avec l'âge, concerne 10 % des Français, le plus souvent des femmes.
L'hypothyroïdie est l'affection thyroïdienne la plus fréquente ; elle entraîne un ralentissement global des fonctions de l'organisme. L'étude de la cohorte SUVIMAX montre que sa prévalence est de 0,9 % chez la femme entre 35 et 60 ans, avec une incidence augmentant avec l'âge. La femme en période de ménopause est particulièrement concernée. La prévalence est de 0,4 % chez l'homme âgé de 45 à 60 ans. Les formes frustes sont plus fréquentes : de l'ordre de 10,8 % chez la femme et de 6 % chez l'homme. Les causes peuvent être multiples : thyroïdite d'Hashimoto, chirurgie thyroïdienne, utilisation d'iode radioactif, prise d'iode (certains médicaments).
De façon très progressive
L'hypothyroïdie s'installe de façon très progressive, en un à trois ans, parfois plus rapidement, avec apparition d'une apathie, de somnolence diurne, de frilosité et constipation, chute de cheveux, ce qui mène, souvent en vain, le patient de spécialiste en spécialiste.
Des signes, parfois minimes, isolés, souvent trompeurs puisqu'ils peuvent égarer le diagnostic, devraient retenir l'attention du médecin qui doit accorder toute sa valeur à l'examen clinique : peau infiltrée, pâleur du visage et des lèvres, prise de poids, visage bouffi.
La fatigue, symptôme banal, doit être analysée :
- fatigue musculaire avec crampes, contractures, raideurs. Un signe, rarement recherché, est pourtant très évocateur, la difficulté à écarter les doigts le matin ;
- fatigue psychique avec perte de mémoire, difficulté à se concentrer, non-réponse aux questions posées ;
- fatigue sexuelle se traduisant, entre autres, par une perte de libido.
Dépression et anxiété sont autant de symptômes peu spécifiques et trompeurs qui peuvent être replacés éventuellement dans le contexte clinique d'une hypothyroïdie : pas de projets personnels, insomnie, perte d'appétit.
TSH, confirmée par un dosage de T4
Le diagnostic d'hypothyroïdie est facile : un simple dosage de TSH, confirmé par un dosage de T4. Le traitement est une hormonothérapie substitutive quotidienne à vie. La lévothyroxine est administrée le matin à jeun de préférence, à une posologie de l'ordre de 150 à 200 mcg/j. L'équilibre hormonal est atteint, selon les cas, en trois semaines à deux mois. Le début du traitement se fait à doses progressives. L'ajustement est facilité puisque plusieurs dosages sous forme de comprimés sécables sont disponibles : 25, 50, 75, 100, 125, 150, 175, 200 μg.
Afin d'aider le praticien à informer son patient sur la pathologie thyroïdienne bénigne, le laboratoire Merck Lipha Santé a édité une plaquette illustrée, simple et didactique, « Le Petit Guide illustré de la thyroïde ». Il est remis aux médecins intéressés par les délégués médicaux.
Intervention du Pr Léon Perlemuter (CHU Créteil) au Salon Forme et santé, Paris. Point presse organisé par Merck Lipha Santé.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature