« Le diabète de type 2 prend des allures épidémiques dans de nombreux pays du tiers-monde et dans les communautés défavorisées des pays industrialisés », a expliqué le Dr Annick Fontbonne (Montpellier). Il y a actuellement 150 millions de personnes atteintes d'un diabète de type 2 dans le monde. Elles seront 300 millions en 2025, dont 2 à 3 millions en France.
« Le diabète de type 2 est défini comme l'association, à des degrés variables, d'une insulinorésistance et d'une anomalie de l'insulinosécrétion », a rappelé le Pr Denis Raccah (Marseille).
Lutter contre les facteurs de risque
Dans 90 % des cas, l'insulinorésistance est le facteur physiopathologique dominant. Le syndrome métabolique, défini par l'OMS en 1998, est caractérisé par la coexistence d'au moins deux facteurs de risque : HTA, obésité, dyslipidémie, microalbuminurie. « Quatre vingts pour cent des diabétiques de type 2 et 50 % des hyperglycémiques intolérants au glucose ont un syndrome métabolique », a précisé le Dr Régis Sachs (Bobigny). Chez eux, la mortalité globale s'accroît ainsi que la mortalité cardio-vasculaire. « La survenue du diabète de type 2 peut être prévenue efficacement à moyen terme chez des sujets à haut risque par une modification de leur mode de vie (régime alimentaire et activité physique) et une intervention pharmacologique », a expliqué le Dr Dominique Simon (Paris). Quant aux diabétiques avérés, la survenue des complications micro- et macrovasculaires peut être prévenue efficacement à moyen terme en luttant contre les facteurs de risque : HTA, dyslipidémie, tabagisme.
Les recommandations de l'ANAES de 1999 préconisent la monothérapie en cas d'échec du régime seul si l'HbA1c est supérieure à 6,5 %. Cependant, l'étude UKPDS a montré que dans bien des cas, la monothérapie ne permet pas un contrôle glycémique optimal. Dans ce contexte, l'association d'une glitazone à la metformine (uniquement chez les obèses) ou à un sulfamide hypoglycémiant (uniquement chez les patients intolérants à la metformine ou pour lesquels la metformine est contre-indiquée) représente une avancée incontestable comme en atteste les données physiopathologiques et cliniques. Si la glycémie à jeun dépasse 1,60 g/l, l'insulinothérapie au coucher sera ajoutée aux hypoglycémiants oraux de la journée. Mais avant d'être adoptée, cette stratégie devra faire ses preuves.
Colloque organisé par les Laboratoires GlaxoSmithKline.
Apport des glitazones
Les glitazones sont des agonistes sélectifs des récepteurs nucléaires PPARgamma. « Ils diminuent la glycémie en réduisant l'insulinorésistance au niveau adipocytaire, musculaire et hépatique », a expliqué le Pr Paul Valensi (Bondy). Ils sont efficaces en association à la metformine ou à un sulfamide hypoglycémiant. La rosiglitazone, notamment, améliore certains marqueurs de risque cardio-vasculaire (pression artérielle, microalbuminurie).
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