Cas 1 : adolescente pubère de 15 ans ; polyurie, polydipsie, obésité (IMC : 40,6), Acanthosis nigricans, aménorrhée secondaire, acné, hirsutisme (possibles ovaires polykystiques).
Cas 2 : adolescente pubère de 13 ans ; obésité (IMC : 32,66), énurésie, glycosurie. Mère ayant un diabète de type 2 insulinorequérant.
Cas 3 : adolescente pubère de 14 ans ; polyurie, polydipsie, obésité (IMC : 36,9), Acanthosis nigricans ; mère diabétique de type 2.
Ces trois filles ont répondu au traitement par régime et metformine.
Cas 4 : adolescent pubère de 15 ans ; acidocétose diabétique ; insuline remplacée par régime et metformine ; mère insulinorésistante.
Aucun de ces adolescents n'avait d'anticorps anti-îlots.
« A notre connaissance, ce sont les premiers cas de diabète de type 2 survenant chez des enfants blancs au Royaume-Uni », indiquent les auteurs.
Certes, dans le monde, la prévalence du diabète de type 2 infantile augmente dans des minorités ethniques. C'est le cas surtout aux Etats-Unis, mais aussi au Japon, en Libye, au Bangladesh, en Australie et au Canada ; certes, des cas ont déjà été décrits au Royaume-Uni, mais ils touchaient des enfants issus de minorités à haut risque.
L'obésité
Le problème central semble être l'obésité. On sait que l'augmentation de la prévalence du diabète de type 2 aux Etats-Unis est rigoureusement parallèle à celle de l'obésité infantile, que l'on retrouve d'ailleurs un peu partout dans le monde occidental. L'obésité à l'adolescence accroît le risque de résistance à l'insuline et d'intolérance au glucose. L'augmentation de l'obésité infantile au Royaume-Uni pourrait précéder une augmentation de l'incidence du diabète de type 2, estiment les auteurs.
Chez les adolescents, un diabète est pour l'instant considéré comme étant de type 1 ; mais cela pourrait changer, même s'il existe une acidocétose nécessitant un traitement par insuline. Dans les études récentes, entre 5 et 25 % des enfants avec diabète de type 2 avaient une acidocétose et 33 % avaient une cétonurie. Une obésité peut être minorée par un amaigrissement récent. Tout cela peut conduire à penser à un type 1.
Ici, deux des quatre enfants avaient un Acanthosis nigricans, qui « a toujours été considéré comme rare dans l'enfance, mais il est fortement associé à l'obésité et à l'insulinorésistance », indiquent les auteurs.
Il faut souligner que le diabète MODY constitue un diagnostic différentiel.
A. J. Drake et coll. « Archives of Diseases in Chilhood », 2002 ; 86 : 207-208.
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