En ce qui concerne l'informatique, lors de ces Journées, près de cent démonstrations et applications électroniques étaient centrées sur des thèmes essentiels tels que réseaux d'images/PACS, dossier médical, imagerie 3D, normes et standardisation, principe de sécurité dans les systèmes d'information de santé.
Comme le rappelle le Pr Guy Frija, les utilisateurs ont un rôle à jouer dans le développement de l'informatique. C'est pourquoi la Société française de radiologie (SFR) a entrepris depuis quatre ans une démarche de concertation entre les besoins exprimés par les radiologues et les propositions par les industriels. A noter, les cours qui sont consacrés à l'IHE (Integrating the Healthcare Entreprise), modèle pragmatique destiné à améliorer les conditions de la pratique radiologique quotidienne aussi bien dans un cabinet du radiologue que dans un département d'imagerie.
La SFR souligne aussi le respect des bonnes pratiques et de la directive européenne sur les rayonnement ionisants, laquelle recommande de développer les techniques les moins irradiantes (bien que les taux d'irradiation sont très faibles). L'accent est donc mis sur le développement du contrôle de qualité de tous les appareils et sur l'optimisation des procédures. A titre d'exemple, plus du tiers de l'activité des scanners est encore dédié à l'exploration du crâne alors que l'on sait qu'il vaut mieux faire des IRM. D'ailleurs, l'IRM est désormais considéré comme premier examen à effectuer dans la majorité des cas étant donné que cet examen moins irradiant permet l'exploration de la quasi-totalité du corps humain.
L'étude de la microcirculation
Sur le plan scientifique, l'imagerie fonctionnelle pouvant observer le devenir de produits de contraste injectés et l'imagerie moléculaire permettant de visualiser les processus au niveau cellulaire ou subcellulaire constitue un enjeu fondamental. En cancérologie, on étudie aujourd'hui la microcirculation en vue de détecter les capillaires irréguliers et poreux du tissu cancéreux, ce qui permet de différencier les tumeurs bénignes des tumeurs malignes de manière non invasive. Citons également la détection de la capture et de la consommation excessive de glucose par les cellules tumorales grâce à la tomographie par émission de positrons (TEP) au déoxyglucose. Grâce à l'imagerie de la migration des cellules préalablement marquées, les chercheurs s'efforcent de comprendre pourquoi certaines cellules tumorales échappent à la vigilance du système immunitaires. Cette connaissance aura un rôle essentiel dans la mise au point des vaccins.
Imagerie plus ciblée et plus spécifique
Le développement d'agents de contraste ou des traces spécifiques d'un compartiment, d'un type de récepteur ou d'une fonction, offre l'accès à une imagerie plus ciblée et plus spécifique. Différentes stratégies sont utilisées pour transporter le principe actif et le concentrer dans les zones cibles et optimiser sa détection. Ainsi, le développement des nanotechnologies pour la vectorisation des médicaments (nanocapsules, liposomes, macromolécules) a-t-il pris un essor considérable au cours des dernières années. On travaille aussi sur l'utilisation des nanoparticules superparamagnétiques qui peuvent marquer les hybridomes et sont détectables en IRM in vivo et sur le marquage des cellules à l'aide des ferrofluides.
Quant à la radiologie interventionnelle, elle a pris une place importante avec l'embolisation vasculaire et dans le traitement des douleurs cancéreuses.
Conférence de presse lors des 51es Journées françaises de radiologie.
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