Christie's propose deux collections en deux vacations. Celle de Pierre de Charmant est résolument tournée vers le maniérisme italien des années 1520-1620. Un nu masculin, par Bandinelli, est estimé 40 000/60 000 euros et un Ecce Homo, de Cecco Bravo, devrait s'adjuger entre 30 000/40 000 euros. Hors collection, on attend un peu moins (20 000/3 0000 euros) d'un « Ange jouant du violon », exécuté vers 1620 par le Guerchin, esquisse pour un plus grand tableau. La collection Charmant contient aussi une « Etude de cheval », de Callot, dont on espère également 30 000/50 000 euros.
La collection Decourcelle ne compte que dix pièces, dont cinq Guardi, dominés par deux vues de Venise (plume et lavis rehauts de pierre noire) estimées autour de 300 000 euros/pièce). Les trois autres, plus anecdotiques, sont accessbiles entre 60 000/100 000 euros et même 15 000/20 000 euros une petite étude de portiques.
Jeudi 21 mars, 14 h et 20 h, s9, avenue Matignon, Christie's.
La classique vacation de PIASA est dominée à égalité, au palmarès des estimations, par une sanguine en éventail de Vasari, sur le thème des « Noces de Cana » (il s'agit d'un projet de peinture murale) et par une grande (34 x 42 cm) et atypique « Cavalcade » de Fragonard, au crayon noir, créditées chacune de 40 000/60 000 euros.
Dans un registre plus anecdotique, quatre vignettes de Boucher, encadrées ensemble, illustrant ses pièces de Molière, devraient rapporter 23 000/30 000 euros et trois petites aquarelles de Jongkind sont estimées entre 6 000/8 000 et 9 000/12 000 euros. Signalons encore, pour 13 000/15 000 euros, une encre très sombre et quasi abstraite de Victor Hugo.
Vendredi 22 mars, 14 h 30, Hôtel Drouot, Salle 1, PIASA.
Il faut 100 000/120 000 euros pour emporter le postérieur potelé de la Vénus tracée aux trois crayons par Boucher, avec l'amour et une colombe à ses côtés. Pour le même prix, mais en plus sage, on a le choix entre une petite étude inédite de Poussin hachurée de traits de plume, et un paysage de Jean-François Millet au fusain estompé et rehaussé de discrètes couleurs. Le catalogue comporte encore une quinzaine de feuilles de Delacroix, plumes, crayons ou aquarelles, estimés entre 500 et 5 000 euros, sauf le portrait au crayon du comte Charles de Mornay, qui avait été à l'origine de son voyage au Maroc en 1832, dont on attend environ 8 000 euros.
Lundi 25 mars, 14 h 15, Hôtel Drouot, salle 2, Tajan.
Il n'y a pas que le dessin, dans la vie d'un amateur, il y a aussi la photo, qui n'a pas attendu notre époque pour se hausser au rang de valeur de collection.
Viollet le Duc avait mis cet art nouveau au service de ses reconstitutions architecturales et sa collection, présentée cette semaine à Drouot, constitue un des plus importants ensembles du XIXe siècle présenté sur le marché. De magnifiques épreuves dues aux grands praticiens de l'époque : Charles Nègre, Marville, le Secq des Tournelles, et bien sûr Gustave le Gray et son collaborateur Mestral, à qui viennent d'être attribuées cinq photos de statues prises dans leur contexte sur le chantier de Notre-Dame-de-Paris vers 1853-1854. Elles sont estimées entre 15 000 et 30 000 euros pièce.
Mardi 19 mars, 14 h 30, Hôtel Drouot, PIASA.
On retrouve les grands pionniers de la photo dans la seconde partie de la collection Jammes, première du genre sous le marteau de Sotheby's à Paris. On y retrouve aussi les vues de Paris, les personnages, les petites métiers, les quais de la Seine et la cathédrale. L'importance de la vente nécessite deux vacations et autant de catalogues dont le second est consacré à l'atelier de Charles Nègre (1820-1880), un des rares, pour ne pas dire le seul, à n'avoir pas été dispersé ou détruit après sa mort. On reconnaît en couverture du catalogue le « Stryge » de Viollet-le-Duc à côté duquel pose Henri le Secq, qui figure aussi dans la vente PIASA. Cette offre double amène à méditer sur la valeur des estimations : 12 000/15 000 euros chez PIASA et autour de 200 000 euros chez Sotheby's, avec, il est vrai, le négatif de papier ciré qui est une source de valeur ajoutée non négligeable.
Jeudi 21 et vendredi 22 mars, 10 h et 14 h 30, Galerie Charpentier, 76, rue du Faubourg-Saint-Honoré, Sotheby's.
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