La mise en place d'une éventuelle quatrième année pour le diplôme d'études spécialisées (DES) de médecine générale n'enchante pas les internes de cette spécialité, selon un sondage* réalisé par l'Intersyndicale nationale des internes (ISNI) que révèle « le Quotidien ». Sur 664 étudiants de 3e cycle de médecine générale ayant répondu, 39 % y sont fermement opposés, 39 % soutiennent l'idée uniquement si cette quatrième année d'internat est optionnelle et seuls 22 % approuvent cet allongement sans condition.
Dans le cas d'un allongement imposé à quatre ans, les internes réclament de la flexibilité. Ainsi, 46 % des sondés sollicitent un format innovant avec « trois jours en cabinet de médecine générale ambulatoire et un jour en consultation dans une spécialité », peut-on lire. « L'année supplémentaire devra être souple pour laisser aux internes la possibilité d'adapter leur projet professionnel », insiste Jean-Baptiste Bonnet, président de l'ISNI.
Autre volet abordé : le stage ambulatoire en soins primaires en autonomie supervisée (SASPAS), devenu obligatoire dans la nouvelle maquette de médecine générale. Globalement, sept internes sur dix jugent que c'est un bon format d'apprentissage, qui doit être obligatoire. « Mais beaucoup de régions vont avoir du mal à le mettre en place en raison du manque de maîtres de stage des universités », rappelle justement le chef de file de l'ISNI. En revanche, l'ajout d'un stage de psychiatrie, souhaitée par Agnès Buzyn, est loin de faire le plein. 44 % des participants sont contre. La réalisation de ce stage doit être optionnelle et dépendre du projet professionnel.
Quelle rémunération faut-il privilégier pour les internes dans l'optique d'une quatrième année ambulatoire en autonomie ? 54 % des sondés veulent une part d'intéressement aux revenus du cabinet tandis que 46 % préfèrent un salaire fixe (majoré). Les internes refusent en revanche une année ambulatoire de « remplacement déguisé ».
* Sondage réalisé auprès de 664 internes de médecine générale courant avril 2018 par un questionnaire en ligne
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature