Réalisateur
Kevin McDonald
Année de réalisation
2006
Scénario
Jeremy Brock, Peter Morgan, Joe Penhall, adapté du roman éponyme de Giles Foden
Distribution
Forest Whitaker (Idi Amin Dada)
James McAvoy (Dr Nicholas Garrigan)
Gillian Anderson (Sarah Zach)
Kerry Washington (Kay Amin)
David Oyelowo (Dr Junju)
Simon McBurney (Nigel Stone)
Adam Kotz (Dr Merrit)
L’histoire
Nicholas Garrigan, un jeune médecin écossais tout juste diplômé débarque en Ouganda en quête d’aventure. Peu après son arrivée, alors qu’il travaille dans un hôpital de brousse, il fait la connaissance d’Idi Amin Dada qui vient de s'emparer du pouvoir par un coup d'État et qui lui propose de devenir son médecin personnel. Séduit par le charisme du chef de l’État et enthousiaste quant au destin de ce jeune pays, le jeune médecin devient rapidement confident du dictateur (son « plus proche conseiller ») et se retrouve confronté à la folie sanguinaire d’Amin Dada.
Les critiques à la sortie du film
Un film coup-de-poing aux accents de thriller. Forest Whitaker apparaît aussi terrifiant que charismatique. (Le Journal du Dimanche)
Le Dernier Roi d'Ecosse brosse le portrait d'un reître démagogue et diabolique, un assassin égocentrique qui voit des espions partout, mais use par ailleurs de son charme, prodiguant des efforts gamins afin d'être aimé. (Le Monde)
On n'en sort sonné, comme après un cauchemar. Forest Whitaker, impressionnant d'intensité, mérite amplement d'être candidat à l'Oscar. (Le Parisien)
Le film captive, grâce essentiellement à la performance shakespearienne de Forest Whitaker (...) Tour à tour attachant, inquiétant, abject, fantasque et fragile, il parvient malgré tout à restituer l'humanité de l'un des pires dirigeants qu'ait connu le continent noir au siècle dernier. (Libération)
Il fallait un acteur hors du commun pour incarner Idi Amin Dada : Forest Whitaker est celui-là. À la fois doux et cruel, follement séduisant, mais toujours inquiétant, inson dable, il offre là une prestation exceptionnelle. (Le Figaroscope)
Faisant appel au cœur plus qu'à l'intelligence et à l'analyse politique (...) [Le dernier Roi d'Ecosse] demeure un film de la bonne conscience blanche compatissant aux malheurs de l'Afrique (...) reste à sauver l'incroyable composition de Forest Whitaker. (L’Humanité Dimanche)
En adaptant, assez librement, Le Dernier Roi d'Ecosse, roman de Giles Foden ("Petite bibliothèque" des éditions de L'Olivier), le cinéaste britannique Kevin McDonald et son scénariste Peter Morgan (également auteur du script de The Queen) contournent assez malicieusement les dangers de complaisance ou d'amalgame. Il s'agit de la confrontation imaginaire entre l'authentique Idi Amin Dada et un personnage fictif qui, après avoir été séduit par le charisme du dictateur, en découvre toutes les forfaitures. (... ) « Le Dernier Roi d'Ecosse » brosse le portrait d'un reître démagogue et diabolique, un assassin égocentrique qui voit des espions partout, mais use par ailleurs de son charme, prodiguant des efforts gamins afin d'être aimé. C'est l'immense Forest Whitaker qui l'incarne, tour à tour bouffon et patibulaire, brute ténébreuse aux vestes bardées de médailles ou colosse en kilt, arrogant sur son trône ou arborant airs débonnaires, belles voitures et jolies femmes. Un rôle à Oscar. (Télérama)
Pluie de prix pour Forest Whitaker
Pour sa prestation exceptionnelle dans le rôle d’Amin Dada, Forest Whitaker (voir entretien, en anglais, avec Forest Whitaker ) trusta les récompenses :
Golden Globe du meilleur acteur 2006, Oscar du meilleur acteur 2007, Prix du Cercle des critiques de film de Londres 2007, BAFTA Awards, meilleur acteur 2007, Screen Actors Guild Award, meilleur acteur 2007, Hollywood Film Festival, acteur de l’anée 2006, National Board of Review, meilleur acteur 2006
Par ailleurs, le film obtint au BAFTA Awards 2007, le prix du meilleur scénario et du meilleur film britannique
Des différences notables entre le roman et le film
Le film s’éloigne souvent du roman éponyme de Giles Fodenraison pour laquelle Kevin Macdonald demanda à James McAvoy d’arrêter la lecture du livre.
Ainsi Nicholas Garrigan est un personnage beaucoup plus sympathique qu’il n’est dans le livre.
Autres divergences :
- le père de Garrigan est un pasteur presbytérien autoritaire et non un médecin.
- Dans le livre, les services secrets britanniques aident Garrigan à devenir le médecin personnel d’Amin, tandis que dans le film Garrigan ne doit son engagement qu’au souhait d’Amin.
- Le personnage de Sarah Merrit mélange trois personnages différents du roman (Joyce Merrit, Sara Zach et Marina Perkins).
- Dans le film, le collègue de Garrigan à l’hôpital est un Ougandais, le Dr Thomas Junju alors que dans le roman son collègue est un écossais, le Dr Colin Paterson.
- Dans le film, Garrigan s’occupe du fils épileptique d’Amin lors d’une crise. Il y a une scène équivalente dans le roman au cours de laquelle Garrigan retire une brique de Lego du nez de Campbell, le fils d’Amin.
- Dans le film, Kay, la femme d’Amin, a une liaison avec Garrigan qui la fait tomber enceinte, ce qui la condamne avant que Garrigan ait le temps de pratiquer un avortement. Dans le roman, Kay n’a aucune aventure avec Garrigan. Elle est enceinte de Peter Mbalu-Mukasa , un médecin africain qui n’apparaît même pas dans le film, et Garrigan refuse de pratiquer l’avortement. Kay et Peter sont tués peu après.
- Dans le film, Garrigan fuit l’Ouganda en se glissant parmi les otages d’Entebbe. Dans le roman, Il quitte l’Afrique à la suite de la guerre avec la Tanzanie, et à son retour en Grande-Bretagne, il est accusé et vilipendé par la presse qui l’accuse d’avoir été le bras droit d’Amin et d’avoir pris part activement aux atrocités commises par le dictateur.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature