1950, Fribourg. Hannah Arendt retrouve Martin Heidegger. En 1925, elle n’avait pas vingt ans. Il a été son maître en philosophie, son amant : lui « aryen », elle juive. Avec l’émergence brutale et la montée du nazisme, le couple clandestin – il est marié à Elfride – se déchire, se sépare. Entre eux , il y a l’Atlantique et un gouffre d’incompréhension, de questions irrésolues, de sentiments passionnés et contradictoires. De ces retrouvailles dont rien n’a filtré, Antoine Rault tire une pièce haletante : elle prolonge et approfondit les thèmes abordés auparavant dans « Le caïman », et dans « Le diable rouge » (que Claude Rich en Mazarin et Geneviève Casile en Anne d’Autriche promènent en tournée jusqu’en mai 2010). Dans « Le démon de Hannah », des dialogues décapants font revivre les tragédies qui ont ravagé le vingtième siècle. Dans des décors inventifs de Thierry Flamand, Michel Fagadau met en scène avec tact un quatuor d’exception. Elsa Zylberstein, qui n’a pas le visage de Hannah, lui donne une force lumineuse, face à Didier Flamand, émouvant et ambigu Heidegger. Josiane Stoléru est glaçante, tandis que Jean-Marie Galey prête son humour touchant au mari de Hannah.
Théâtre
« Le démon de Hannah »
Publié le 20/11/2009
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Comédie des Champs-Elysées, Paris VIIIe. Tél. : 01 53 23 99 19). Jusqu’au 31 décembre.
B.V.
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Source : Le Généraliste: 2505
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