LE DÉFICIT du service public de santé britannique a doublé en un an, pour s’établir à 512 millions de livres (743,1 millions d’euros), a annoncé aux députés la ministre de la Santé, Patricia Hewitt. Elle a cependant renouvelé sa promesse que le NHS (National Health Service) reviendrait à l’équilibre d’ici à mars 2007, tout en prévenant que des «décisions difficiles» seraient nécessaires.
Il y aura des suppressions de postes, mais pas de «licenciements massifs», a-t-elle insisté.
Plus de 12 000 suppressions d’emploi ont déjà été annoncées par le gouvernement, tandis que les syndicats d’infirmières et de médecins dénoncent en permanence la dégradation de la qualité des soins.
L’accusation de l’opposition.
Le déficit du NHS était de 221 millions de livres (320,7 millions d’euros) l’année dernière.
Les chiffres annoncés sont cependant inférieurs aux craintes du gouvernement, qui redoutait une perte de 600 millions (870 millions d’euros). L’opposition estime que les données présentées «cachent la véritable ampleur du déficit», qu’elles estime à 800 millions de livres, soit 1,16 millard d’euros.
Selon la ministre de la Santé, les deux tiers du déficit sont dus aux pertes de seulement 10 % des caisses primaires. La ministre a exigé que l’ensemble des organismes déficitaires présentent des comptes à l’équilibre au plus tard en avril 2007.
L’état du NHS est l’un des principaux sujets de mécontentement des Britanniques. Pourtant, le gouvernement met régulièrement en avant le raccourcissement progressif du délai demandé pour l’accès aux soins, et Patricia Hewitt a répété que la médecine publique «continuait de s’améliorer».
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