DE NOTRE CORRESPONDANTE
«MIEUX concilier les aspirations légitimes de tous» pour promouvoir la qualité des soins.
En quelques mots, le président de la Haute Autorité de santé (HAS), Laurent Degos, qui introduisait la première rencontre interrégionale à Lyon, a voulu souligner les profonds changements engagés en 2008 par cette instance, afin notamment d'être plus «proche des attentes de la société civile» et « des nouveaux modes d'action publique».
Si la HAS compte sur ces rencontres pour intensifier l'évaluation des pratiques professionnelles (EPP) et préparer les esprits au troisième tour de la visite de certification des établissements prévue en 2010, ces temps de « concertation » en région lui donnent aussi l'occasion de prendre la température vis-à-vis du prochain recueil d'indicateurs de qualité. À partir d'aujourd'hui, 1er octobre, date de la mise en route de la plate-forme Internet sécurisée « QUALHAS », les établissements MCO (hors hôpitaux locaux, centres de dialyse et hospitalisation à domicile) doivent fournir des indicateurs de qualité – onze au total – sur trois thèmes : la tenue du dossier patient, celle du dossier anesthésique et sur la prise en charge de l'infarctus du myocarde.
Transparence.
À la fin du mois de janvier 2009, le recueil sera achevé, et les premiers résultats, disponibles à la fin du premier trimestre de cette même année. L'objectif affiché est de fournir aux établissements de nouveaux outils de gestion de la qualité, permettre des comparaisons, mais aussi «répondre à l'exigence de transparence des usagers», a indiqué Évelyne Belliard, responsable de ce programme à la HAS. En effet, ces résultats seront publiés sur le site Internet de la HAS. Pas question de les trier ou d'élaborer un palmarès, «chacun pourra chercher un critère qui lui plaira plus qu'un autre», explique Laurent Degos. Libre aux médias ou associations de patients qui le souhaiteront d'établir un classement. En 2009, ce seront les soins de suite et de réadaptation (SSR) qui devront s'y mettre, puis la psychiatrie et l'HAD en 2010.
«Trop d'indicateurs, trop de contrôles externes et trop de destinataires», a rétorqué Marie-Annick Le Pogam, responsable du service d'information médicale des Hospices civils de Lyon (HCL) chargée de jouer les détracteurs. Ce à quoi la HAS a répondu que les établissements concernés pouvaient aussi en attendre «des gains potentiels».
Les responsables de la Haute Autorité ont néanmoins convenu que le choix d'indicateurs restait modeste, donc critiquable. Et que, pour l'heure, il fallait toujours s'en tenir à des indicateurs de moyens et non de résultats…
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