?A l’occasion d’Octobre rose, l’association de consommateurs UFC-Que choisir tire à boulets rouges sur le dépistage du cancer du sein. Dans un article paru la semaine dernière, l’association dénonce le « bénéfice douteux » du dépistage et revient sur les risques de surdiagnostic et de surtraitement.
L’article se fonde principalement sur la méta-analyse Cochrane publiée en 2006 et réactualisée en 2012. Selon ce travail, sur deux mille femmes dépistées, dix pâtiraient du surdiagnostic pour seulement un décès évité. Très récemment, d’autres travaux plus optimistes sont toutefois venus balancer le propos. Telle cette publication du Journal of Medical Screening qui a passé en revue les programmes européens de dépistage et conclut que sur 1 000 femmes dépistées, 7 à 9 décès sont évités pour 4 femmes « surdiagnostiquées ». Le dernier BEH va dans le même sens en rapportant un taux de surdiagnostic de l’ordre de 10 % pour une baisse de la mortalité proche de 20 %. « Les bénéfices l’emportent sur les risques », concluent les auteurs.
Interrogée sur ces études contradictoires la ministre de la santé Marisol Touraine a indiqué que la réflexion sur le dépistage du cancer du sein était engagée « en France comme dans d'autres pays », tout en précisant que pour l’heure « personne ne met en cause sa pertinence ».
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« L’idéal serait de faire un dépistage à la carte »
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