Passage en secteur II

Le cri d'alarme des anesthésistes libéraux

Publié le 31/05/2004

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A L'ISSUE de la réunion de son conseil d'administration, le Syndicat national des anesthésistes-réanimateurs de France (Snarf, majoritaire) demande « la réouverture du secteur II pour l'ensemble des médecins libéraux ». Le syndicat appelle ses adhérents (70 % des 3 000 anesthésistes) à demander à leur caisse primaire le passage en secteur à honoraires libres avant d'engager en cas de refus les procédures juridiques habituelles ( via le tribunal des affaires de Sécurité sociale - Tass - en attendant les jugements en appel), déjà utilisées par l'Association pour l'ouverture du secteur II (Apos 2).
La prise de position du Snarf n'est pas anodine dans la mesure où 80 % des anesthésistes sont installés en secteur I. Mais son président, le Dr Jean-Marc Dumeix, explique que « la situation est devenue intenable au point que les jeunes refusent de s'installer en libéral ». Le blocage des honoraires, l'augmentation de la charge de travail des anesthésistes et la crise de la RCP expliquent largement cette situation. Selon un sondage réalisé auprès des adhérents du Snarf, 83 % des anesthésistes libéraux installés en secteur I souhaiteraient passer en secteur II. « Nous avons longtemps espéré et défendu la revalorisation du secteur I, ajoute le Dr Dumeix. Aujourd'hui c'est un cri d'alarme que nous poussons, d'autant que la réforme de l'assurance-maladie ne nous ouvre guère de perspectives. » De fait, les anesthésistes estiment que l'espace de liberté tarifaire qui serait éventuellement octroyé aux spécialistes lorsqu'un patient les voit en accès direct (hors coordination des soins) risque de les concerner de façon marginale.

> C. D.