Le coût des pathologies sous la loupe du CREDES

Publié le 30/09/2002

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Les deux premiers postes de la dépense totale de santé concernent les maladies de l'appareil cardio-vasculaire (10,7 %) et les troubles mentaux (9,4 %), selon un prototype de comptes de la santé que le CREDES a conçu et testé pour l'année 1998, à la demande des services statistiques du ministère de la Santé, et dont « le Quotidien » a publié les grandes lignes le 6 septembre.

Derrière ces deux types de pathologies, six catégories diagnostiques s'échelonnent respectivement entre 6,3 % et 5,2 % de la consommation de soins et de biens médicaux : les affections de la bouche et des dents, les maladies respiratoires, les affections ostéo-articulaires, les traumatismes, les tumeurs et enfin les maladies génito-urinaires.
Cette étude, publiée simultanément par le CREDES et le ministère (1), répartit en fait 83 % de la consommation de soins et biens médicaux (CSBM totalisant 128 milliards d'euros en 2001) en fonction des chapitres de la classification internationale des maladies (CIM). Les 17 % de la CSBM restants n'ont pu être attribués à un chapitre ou à une pathologie donnée.
L'étude souligne que la part - importante - des troubles mentaux dans les dépenses de santé est « sans doute surestimée », car elle intègre la totalité de l'activité des hôpitaux psychiatriques, en l'absence de données plus précises.
Le CREDES constate que l'outil utilisé comporte des « limites importantes » : carences des sources de données, problèmes de ventilation, procédure subjective de rattachement de certaines consommations dépourvues de diagnostic associé, codage en CIM inadapté à certaines prises en charges, utilisation du seul diagnostic principal...
En conséquence, l'étude « ne peut pas être utilisée sur le plan médico-économique », précise l'un de ses auteurs, Catherine Sermet. « Il s'agit d'un état des lieux et non d'une évaluation des besoins de financement » pour soigner telle ou telle pathologie. En revanche, Catherine Sermet estime que le prototype du CREDES peut « permettre une approche un peu meilleure de la prévention qui doit être réalisée dans les cabinets de ville et à l'hôpital ».

(1) « Des Comptes de la santé par pathologie. Un prototype sur l'année 1998 », Valérie Paris, Thomas Renaud, Catherine Sermet. N °56 du bulletin du CREDES, « Questions d'économie de la santé », et n° 188 d'« Etudes et Résultats » de la DREES (ministère).

A. B.