S ELON la Fédération nationale de la Mutualité française (FNMF), le coût de la CMU complémentaire serait « bien supérieur » aux 1 500 F estimés par le gouvernement. C'est en effet sur cette base que les organismes complémentaires qui gèrent la couverture maladie complémentaire sont indemnisés quelle que soit la consommation médicale du bénéficiaire.
Une disposition qui, selon le président de la FNMF, Jean-Pierre Davant, « n'a pas de sens » et est de plus « injuste » puisque l'assurance-maladie est remboursée, elle, au franc le franc lorsqu'elle gère la couverture complémentaire des bénéficiaires de la CMU.
Or, si les premières estimations, portant sur 2000, établissent un coût inférieur à 1 500 F, les informations qui remontent des organismes mutualistes et intègrent toutes les prestations indiquent, selon la Mutualité, que le coût sera supérieur. « Nous demandons donc au gouvernement d'en finir avec cette discrimination et de mettre tous les organismes au même plan : le remboursement au franc le franc », a insisté Jean-Pierre Davant pour qui, du même coup, il n'y aurait plus besoin de plafonner les soins dentaires qui sont générateurs d'inégalités.
Par ailleurs, la Mutualité française a indiqué que, si elle était favorable à une refondation de la démocratie sociale, la nécessaire réforme de l'assurance-maladie « ne doit pas se réduire à une bataille de pouvoir entre le Medef et les syndicats ». Selon son président, le Medef, qui a annoncé pour le 12 juin l'ouverture du chantier de l'assurance-maladie dans le cadre de la « refondation sociale », « n'a aucune légitimité pour décider de l'avenir du système de soins en France. Il ne doit pas monopoliser l'initiative et dire qui doit s'installer autour de la table ». Jean-Pierre Davant estime que c'est aux pouvoirs publics de prendre l'initiative de la concertation et « d'inviter l'ensemble des acteurs qui agissent au quotidien à faire des propositions ».
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