L’action spectaculaire du court-circuit gastrique, de type Roux-en-Y, sur la perte de poids est-elle uniquement le fait de l’intervention ? Non, a répondu une équipe de chercheurs internationaux (britanniques, suisses, suédois et américains). Il s’ajoute à l’effet mécanique une aversion des aliments gras.
Les scientifiques l’ont confirmé de deux façons. Tout d’abord chez l’humain. Des questionnaires ont été adressés 1 et 6 ans après l’intervention à des patients ayant subi soit un court-circuit, soit une gastroplastie. Les réponses montrent une nette réduction de la consommation de lipides chez les premiers par rapport aux seconds.
Chez l’animal, ensuite. Des rats ont subi soit un Roux-en-Y, soit une intervention factice. De 10 à 200 jours après l’intervention, les équipes relèvent une moindre appétence pour les aliments et les boissons enrichis en matières grasses. De même, le court-circuit provoque une élévation du glucagon-like peptide-1, une hormone digestive aux propriétés anorexigènes.
Le dégoût des aliments gras ne serait donc pas que la marque d’une modification du goût. La compréhension du mécanisme mis en route ouvrira de nouvelles voies de réflexion non chirurgicales pour la perte pondérale.
« American Journal of Physiology », 27 juillet 2011.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature