UNE ETUDE présentée au Congrès de l'AAAS (American Association for the Advancement of Science) montre que, après un sevrage tabagique, l'intensité des symptômes éprouvés ainsi que le taux de cortisol permettent de prédire les risques de rechute.
De plus, trouvent Mustafa al'Absi et coll. (Duluth, Etats Unis), les hommes et les femmes sont touchés différemment par le stress pendant le sevrage tabagique. Pendant l'abstinence, les femmes présentent plus d'effets secondaires d'ordre émotionnel. « Nous allons tenter de comprendre les mécanismes qui sous-tendent ces différences selon le genre pour trouver des stratégies de sevrage plus efficaces », indiquent les auteurs.
Le stress pousse au tabagisme.
Al'Absi et coll. se sont intéressés au cortisol en tant qu'indicateur biologique du stress, qui interagit avec des voies cérébrales du métabolisme de la nicotine. Cela peut expliquer pourquoi le stress pousse au tabagisme et pourquoi, via le cortisol et d'autres hormones de l'axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien, il intensifie les symptômes du sevrage.
En étudiant 38 fumeurs et 34 fumeuses de longue date, al'Absi et coll. trouvent que les 48 % qui ont refumé pendant la première semaine d'abstinence sont ceux qui ont présenté les symptômes les plus accusés pendant les 24 premières heures et qui ont aussi un déclin plus accentué de leurs concentrations de cortisol. Ils observent aussi que les réponses du cortisol au stress sont plus importantes chez les hommes que chez les femmes et que les femmes qui ressentent d'intenses symptômes de sevrage tendent à rechuter plus tôt, ce qui n'est pas le cas des hommes.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature