APRES de nombreuses tergiversations et contestations, les ministres de la Santé et de l’Agriculture viennent de donner le jour au conseil de modération et de prévention (CMP), en matière de consommation d’alcool (décret 2006-159 paru au « Journal officiel » du 15 février). Cette structure «de dialogue et d’échange, qui ne se substitue pas aux instances qualifiées en santé publique ou en politique agricole, assiste et conseille les pouvoirs publics dans l’élaboration et la mise en place des politiques de prévention». Pour l’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (Anpaa), qui comptera parmi les 33 membres du CMP, nommés pour un mandat de trois ans renouvelable une fois, elle ne répond «à aucune nécessité dans le champ de la santé publique». L’échange avec les producteurs de boissons alcooliques, appelés à siéger au sein du CMP, «ne pourra être constructif que si les travaux et avis prennent en compte le fait que l’alcool, dont le vin, constitue une molécule dont la surconsommation est modificatrice du comportement par sa psychoactivité, inductrice de dépendance par son addictivité et dommageable pour la santé par sa toxicité et sa nocivité», prévient l’Anpaa, qui attend beaucoup, en la circonstance, de la rédaction du règlement intérieur.
Le conseil, qui se réunira, «au moins deux fois par an», sera consulté sur les projets de campagne de communication publique et de textes législatifs et réglementaires. En outre, il sera appelé à émettre des avis sur les usages et les risques liés à la consommation d’alcool.
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