Des chercheurs du CNRS et de l’université de Nice viennent de découvrir quel est le mécanisme en cause dans la toxicité vestibulaire à court terme du cis-platine. Tout se jouerait au niveau de la membrane cellulaire. Troubles de la perception, troubles de l’audition, acouphènes et pertes d’équilibre seraient provoqués par un étirement des mécanorécepteurs intramembranaires.
La génotoxicité du cis-platine ne pouvait expliquer ces effets neurologiques, qui surviennent dans la demi-heure suivant l’injection. C’est pourquoi l’équipe de scientifiques dirigée par Laurent Counillon et Mallorie Poët a fait le choix d’explorer cette piste peu évoquée jusqu’alors pour l’agent anti-cancéreux.
Les chercheurs ont ainsi découvert que le cis-platine est capable de modifier en quelques minutes la forme et la morphologie de la cellule. Les mécanorécepteurs, sensibles à l’étirement et à la pression, ne fonctionneraient plus normalement.
« Cancer Research », 1er octobre 2010.
Quotimed.com, le 01/01/2010
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