TOURS A LA CHANCE, si l'on peut dire, d'avoir toujours ses hôpitaux au coeur de la ville. Les nouveaux bâtiments se sont installés à côté des anciens, sans rupture avec le passé.
L'hôpital Bretonneau a pris en 1937 la suite de l'hospice général, lui même héritier de l'hôpital de la Charité (fondé en 1656), qui avait été déplacé au sud de la ville. L'hôpital Clocheville fut en son temps un pionnier des hôpitaux pour enfants. Il doit son nom à une famille tourangelle endeuillée par la perte d'un fils unique, de la phtisie, à 19 ans. Mme de Clocheville consacre le reste de sa vie à l'établissement d'un hospice pour enfants. Seize lits sont ouverts en 1881. À sa mort, il est prévu d'ouvrir six salles de plus pour accueillir 60 enfants. L'hôtel Grillet, voisin, sera aussi légué puis relié à l'hospice. Une chapelle sera construite au début du XXe siècle entre les deux bâtiments, avec des vitraux de Lobin et des sculptures de Varenne. En 1947-1948, on inaugure une unité moderne de 23 berceaux et un lactarium. Le centre de pédiatrie Gatien-de-Clocheville fait aujourd'hui partie du CHU.
L'exposition permet aussi d'évoquer les trois grandes figures de Pierre-Fidèle Bretonneau (1778-1862), né à Saint-Georges-sur-Cher, et de ses élèves, Armand Trousseau (1801-1867), originaire de Tours, et Alfred Velpeau (1795-1867), né à Brèches. Avant de faire carrière dans la capitale, Bretonneau exerça à l'hôpital général qui porte aujourd'hui son nom. Il y formait déjà les étudiants à l'observation clinique. Vers 1803, il initia une campagne de vaccination contre la variole autour de Chenonceaux.
Des objets conservés dans les services.
C'est en lançant un appel auprès des services hospitaliers que les organisateurs de l'exposition se sont rendu compte de l'attachement des personnels à leur patrimoine. De nombreux services ont en effet conservé instruments et équipements anciens, mobilier, photos et gravures qui sont exposés dans le péristyle de l'hôtel de ville. Des objets que les Tourangeaux n'ont jamais vus, dont un mannequin d'accouchement de l'école de sages-femmes et une belle collection de forceps.
Sans compter les oeuvres d'Olivier Debré qui ornaient la salle des soutenances de la faculté de médecine.
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