Pour sa sixième édition, le palmarès des hôpitaux, qui classe quelque 550 établissements publics, vient de paraître dans « le Point » (1). Vingt disciplines au total ont été prises en compte, dont six - fait nouveau - de médecine (la cardiologie, la prise en charge du diabète, la pneumologie, l'endocrinologie, la dermatologie et l'hépatologie). L'ensemble des classements a été réalisé à partir du PMSI (programme de médicalisation des systèmes d'information), la base de données contenant les dossiers informatiques et anonymes des 11 millions de patients hospitalisés dans le secteur public en 2000.
Résultat, la palme du « meilleur des meilleurs hôpitaux de France » est décernée au CHU de Montpellier. Sur la deuxième marche du podium figure le CHU de Toulouse (premier l'an dernier), talonné de près par l'hôpital Cochin, premier établissement parisien de ce palmarès 2002. Si l'on regarde discipline par discipline, l'hôpital parisien Georges-Pompidou est placé en tête de liste pour la chirurgie de l'obésité. L'institut mutualiste Montsouris serait le plus compétent à traiter l'incontinence urinaire féminine. En cas de diabète, c'est l'hôpital Hôtel-Dieu qui est recommandé par l'hebdomadaire, tandis qu'en cas d'hépatite, mieux vaut se rendre deux arrondissements parisiens plus loin, à l'hôpital Necker.
Un volet de l'étude est également consacré aux infections nosocomiales. Après avoir passé à la loupe près d'un millier de rapports d'inspection des hôpitaux et cliniques, les journalistes dressent un « bilan inquiétant » des pratiques de stérilisation dans 1 335 sites. « Utilisation de matériels obsolètes ou défectueux, absence de formation des personnels, oubli des procédures les plus élémentaires, locaux dans un état désastreux, parfois dans un état repoussant »... Les failles du système seraient encore nombreuses, accuse « le Point ».
Autre chapitre préoccupant, la chirurgie de l'obésité. « Les abus de l'anneau miracle » (l'anneau gastrique) y sont vivement dénoncés ; les incidents et les complications spectaculaires, même s'ils sont rares, pourraient être plus souvent évités, d'après le magazine.
(1) « Le Point » daté du 30 août.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature