Dans un rapport portant sur la gestion des Hospices civils de Lyon (HCL) entre 1991 et 1999, la chambre régionale des comptes constate une certaine lenteur dans l'élaboration de son projet d'établissement et lui reproche, entre autres, l'inflation de ses dépenses médicales et pharmaceutiques.
Alors que ce rapport a été adressé courant mai à la direction des HCL, les administrateurs devront attendre la réunion du 10 octobre prochain pour en débattre, « ce décalage dans le temps étant principalement lié à la période actuelle », précise le secrétaire général des HCL, Bernard Rousset : l'été s'annonce peu propice aux réunions, et le nouveau directeur des HCL, Benoît Leclercq, partage encore son temps de travail avec le CHU de Nancy, dont il reste aussi directeur pour le moment.
Néanmoins, la direction des HCL a souhaité dissiper quelques malentendus à la fois sur la diffusion et sur le contenu de ce rapport de 113 pages qui met en exergue la lenteur de mise en œuvre du plan de restructuration engagé par les HCL, dès 1992. Or « la présentation du premier projet d'établissement a été faite en 1994 », observe Bernard Rousset, en précisant qu'il avait fallu « inventer une méthode et obtenir un consensus sur le schéma de restructuration tripolaire ». Selon lui, l'élaboration du second projet d'établissement, finalisé en 1999, aurait été quelque peu perturbée par les ordonnances Juppé, la mise en place du SROS ou encore la création des agences régionales de l'hospitalisation. La direction des HCL estime donc pouvoir bénéficier de « circonstances atténuantes » sur ce point. Quant aux difficultés éprouvées par le CHU lyonnais pour maîtriser ses dépenses médicales et pharmaceutiques, le secrétaire général des HCL les relativise, « nul ne sait aujourd'hui comment contenir les dépenses dans les hôpitaux, et continuer de soigner les malades qui en ont besoin », tout en admettant la nécessité d'assainir la gestion de ce poste. A ce titre, le Pr Etienne Tissot, président de la CME, rappelle qu'une « chasse au gaspillage » avait également été lancée. En 2002, le déficit s'était élevé à plus de 8 millions d'euros, soit un dépassement de 10,8 % du budget alloué.
Enfin, la direction a coupé court aux quelques observations émises quant au dysfonctionnement des urgences aux HCL, en énumérant tous ses efforts récents : création d'une direction des urgences, « séniorisation » des services concernés, mise en place d'un plan bronchiolite en hiver, d'une unité mobile de gériatrie, etc. En résumé, les HCL estiment que, au travers des nombreuses réformes et perturbations vécues par l'hôpital public ces dernières années, le second CHU de France ne s'en sort finalement pas trop mal.
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