LES CAS ont été recensés principalement parmi les communautés situées le long de la rivière de l’Artibonite, qui s’étend à travers plusieurs départements, « des régions qui n’avaient pas été directement affectées par le séisme », précise l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS).
Selon un bilan dressé par le ministre de la Santé publique, Gabriel Thimoté, l’épidémie a déjà touché plus de 3 000 personnes (3 115) et fait 253 morts. Plus de la moitié (52 %) des décès sont survenus avant l’arrivée à l’hôpital. Les autorités haïtiennes ont reçu l’appui de l’OMS, de l’ONU, de l’UNICEF mais aussi d’organisations non gouvernementales, comme Médecins sans frontières, dont une mission est venue prêter mains fortes aux équipes de l’hôpital Saint-Nicolas de la ville de Saint-Marc, dans lequel affluent des centaines de patients depuis le début de l’épidémie. La France prépare l’envoi d’une mission médicale d’urgence, qui partira des Antilles françaises.
Sous contrôle ?
Les autorités haïtiennes affirment qu’après la flambée des derniers jours, la situation semble « sous contrôle » et que le nombre d’hospitalisations est en cours de stabilisation. Mais la crainte est réelle d’une extension de l’épidémie à Port-au-Prince, où des centaines de milliers de Haïtiens dorment toujours dans des camps de fortune quelques mois après le séisme du 12 janvier, qui a fait plus de 250 000 morts.
D’après le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), cinq cas ont été confirmés dans la capitale, dont « quatre se sont révélés être des personnes originaires de l’Artibonite (nord) et une du département Centre ». Ces cas ne constituent pas « une propagation de l’épidémie car il ne s’agit pas d’un nouveau foyer d’infection », selon le bureau de l’ONU, qui ajoute : « L’identification de ces cinq cas dans la capitale, bien qu’inquiétante, démontre que le système de surveillance de l’épidémie fonctionne. »
Maladie diarrhéique épidémique, strictement humaine, le choléra est dû au Vibrio cholerae, bacille isolé en 1883 par Koch en Égypte. Deux sérogroupes sont responsables d’épidémie, le sérogroupe O1 le plus ancien et le sérogroupe O139 apparu en 1992.
Quotimed.com, le 25/10/2010
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