Une ingestion excessive d’aliments ne peut seule expliquer le lien entre l’obésité et les maladies associées. C’est la façon dont l’organisme gère l’apport alimentaire, de faire un partage entre l’utilisation ou le stockage des lipides et des sucres. Des chercheurs français (CNRS/Université Paris Diderot)* montrent chez la souris qu’un groupe de neurones AdRP situés dans l’hypothalamus contrôle la prise alimentaire et de plus coordonnent le destin des nutriments au niveau des organes tels que le foie, le pancréas et les muscles.
« Ces travaux renforcent l’hypothèse selon laquelle le cerveau pourrait être le siège du dérèglement initial conduisant aux pathologies associées à l’obésité, comme le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires ou les dyslipidémies. » Des souris déficientes en neurones AgRP et nourries normalement deviennent obèses. Par contre, alimentées avec un régime hyperlipidique, ces animaux améliorent leur métabolisme du glucose. Ainsi, la perte des neurones AgRP rend les animaux mieux adaptés au régime gras. La compréhension de ce processus pourrait donner des pistes de recherche thérapeutiques.
*Aurélie Joly-Amado et coll. adns EMBO en ligne le 18 septembre 2012.
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