La situation actuelle
Véritable casse-tête, le plafonnement des dépassements d’honoraires tracasse la population. Si Xavier Bertrand a finalement été contraint d’instituer le secteur optionnel par décret, ce dernier ne fait pas l’unanimité, ni chez les spécialistes, ni à la Sécu, ni auprès des mutuelles. Et il a été vilipendé pendant la campagne par les dirigeants socialistes, qui avaient promis de revenir sur le secteur optionnel.
Ce qu’elle pourrait faire
Marisol Touraine avait indiqué dans nos colonnes, alors qu’elle était responsable du pôle « social, santé » de l’équipe de campagne, que le plafonnement des dépassements d’honoraires serait une priorité du gouvernement socialiste. Dans son programme, François Hollande proposait de lutter contre les dépassements d’honoraires en engageant des négociations avec les professionnels de santé, l’Assurance-maladie et les mutuelles. C’est cette négociation que la ministre va lancer avec pour objectif d’aboutir à la rentrée. Sur ce dossier, elle dispose de deux atouts par rapport à Xavier Bertrand : le facteur temps et un a priori plus favorable du côté de la Mutualité.
Ce que veulent les professionnels
Pour la CSMF, le problème des dépassements d’honoraires est intimement lié à la valeur des actes du secteur 1 qu’il faudrait revaloriser, selon Michel Chassang. Un avis que partage MG France. « Il faut valoriser les médecins qui sont en secteur 1 pour proposer un parcours remboursable », explique Claude Leicher, son président. Le SML du Dr Jeambrun est aussi de cet avis. « Il n’y a pas eu d’augmentation depuis 15 ans, alors que les techniques et le matériel ont évolué », regrette-t-il. À la FMF, l’analyse est la même. « Si les honoraires étaient corrects, il n’y aurait pas de dépassements », conclut Jean-Paul Hamon.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature