ON POUVAIT s’en douter, mais une étude le confirme. Après les cyclistes et les skateurs, les skieurs et les surfeurs des neiges ont tout intérêt à porter un casque. Ils diminuent ainsi le risque de traumatisme crânien.
Une équipe norvégienne, Steinar Sulheim et coll. (Oslo), a mis en place, en 2002, une étude cas-contrôles dans huit grandes stations nationales de sports d’hiver. Les chercheurs ont pu comparer 3 277 skieurs et surfeurs victimes d’accident à 2 992 autres non blessés.
Tous les éléments susceptibles d’entrer en compte ont été relevés : type de blessure, port d’un casque, âge, sexe, nationalité, niveau de ski, équipement, cours de ski, matériel de location ou personnel.
Le risque de traumatisme crânien a été comparé à celui des skieurs et des surfeurs indemnes. Il a été aussi évalué par rapport à la fréquence des autres blessures.
Réduire ce risque de 60 %.
Les traumatismes crâniens ont représenté 17,6 % (578 cas) des accidents. Entre blessés et non-blessés, le port du casque a permis de réduire ce risque de 60 % (odds ratio : 0,40). Au sein du groupe des blessés, la réduction du risque est un peu moindre, l’odds ratio passant à 0,45. Enfin, en ne tenant compte que des 147 traumatismes crâniens potentiellement sévères, c’est-à-dire ayant justifié une intervention médicale, l’odds ratio était de 0,43.
La dernière conclusion du travail norvégien concerne les surfeurs. La glisse sur snowboard majore le risque de percussion de la tête par rapport au ski traditionnel, avec un odds ratio de 1,53.
« Jama », vol. 295, n° 8, 22 février 2006.
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