L’Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (ISNAR-IMG) n’est pas tendre avec les agences régionales de santé (ARS).
Dans son état des lieux des outils d’aide à l’installation pour les médecins et internes en formation, l’ISNAR-IMG exhorte les ARS à prendre le problème « à bras-le-corps ». Le syndicat pointe les insuffisances. Trois ans après l’ouverture des plateformes d’appui aux professionnels de santé (PAPS) qui devaient servir de « guichet unique », seulement 12 d’entre elles (sur les 25 existantes) ont effectivement répertorié les incitations à l’installation sur leur site Internet. « Les démarches pour pouvoir accéder à ces aides doivent être détaillées sur toutes les PAPS », réclame l’ISNAR-IMG.
Le syndicat dénonce aussi le manque d’initiative des fameux référents à l’installation installés dans les ARS depuis décembre 2012. « Six corporations locales d’internes n’ont jamais eu de contact avec leur référent installation et leurs noms et coordonnées ne sont présents que sur sept plateformes, déplorent les futurs médecins. Le référent doit être l’interlocuteur privilégié pour ses démarches d’installation. »
Carences
Les formalités obligatoires sont nombreuses (Ordre, URSSAF, CAF, CARMF, Sécurité sociale, impôts...) et toujours mal connues. Il en est de même pour les mesures incitatives nationales (CESP, praticiens territoriaux de médecine générale, aides conventionnelles) ou locales. « Le référent devrait contacter chaque interne en fin de cursus pour lui proposer un temps d’échange personnalisé afin de discuter de son projet d’installation », insiste l’ISNAR-IMG.
Enfin, les futurs généralistes s’estiment mal formés à la gestion d’un cabinet médical (fiscalité, comptabilité, administration). « Chaque interne de médecine générale doit recevoir obligatoirement une formation à l’installation au cours de son 3e cycle », explique l’ISNAR-IMG. Le syndicat réclame que tous les moyens soient engagés pour convaincre davantage de généralistes d’opter pour l’exercice libéral.
Seuls 27 % des nouveaux inscrits à l’Ordre en 2008 exerçaient cinq ans plus tard en cabinet de ville. « L’âge moyen d’inscription à l’Ordre est de 34 ans et la durée moyenne de remplacement de 2,6 ans », précise l’ISNAR-IMG.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature