> Antiquités
INAUGURÉ il y a deux ans, le Salon du collectionneur réunit sur un rythme biennal, par secteurs et par couleurs, un peu comme à la foire de Maastricht, les meilleurs spécialistes de la céramique, des arts primitifs, de l'Extrême-Orient, des arts plastiques, de l'orfèvrerie, des arts décoratifs... et autres catégories. La vingtaine de stands supplémentaires pourraient signifier un large succès si, d'autre part, une trentaine des inscrits de 2003 n'avaient pas souhaité renouveler l'expérience.
Cette disposition par spécialités, favorisée par la configuration biscornue des espaces du Carrousel, permet au collectionneur exclusif de se rendre directement dans les stands qui le concernent, sans s'égarer chez les autres. Le visiteur éclectique aura au contraire plaisir à se perdre dans les dédales de l'exposition, passer de la zone verte qui accueille la peinture et les arts plastiques, à la grise, qui met en valeur les rutilances de la joaillerie et de l'orfèvrerie, en passant par la zone ocre où sont regroupés les arts du feu : verre, faïence, porcelaine...
Dans le rouge, on trouve les spécialistes de l'Asie, l'Afrique, l'archéologie et les arts primitifs, les choses les plus éloignées dans le temps ou dans l'espace, sources de beaucoup de surprises, comme un masque scythe en or (Adiadne Gallery) ou un grand panneau (149 x 30cm) de pierre sculpté de scènes de la vie de l'aristocratie chinoise de l'époque Han (IIIe siècle av. J.-C.).
Le secteur beige foncé, consacré aux généralistes des « meubles et objets d'art », qu'on pourrait s'étonner de trouver dans ce salon de l'objet, réserve aussi bien des surprises qui vont d'une minuscule (2,5 x 1,8cm) icône byzantine en stéatite du XIe siècle (Armétal) à un prophète d'ivoire du XVe siècle (Bruno Speybrouck).
Une vocation didactique.
Le salon a aussi une vocation culturelle et didactique qui n'est pas son moindre intérêt.
Comme en 2003, une double exposition accueille le visiteur dès l'entrée. L'une est composée d'une collection privée d'instruments à vent du XIXe siècle. L'autre, consacrée aux coffrets de marqueterie des Hache, est celle de l'antiquaire Pierre Rouge, déjà exposée au salon de Dijon au printemps 2004. Elle illustre la sortie d'un important ouvrage sur cette dynastie d'ébénistes grenoblois, signé dudit Pierre Rouge et de sa fille Françoise.
Le sujet sera d'ailleurs abordé au cours de la série de conférences organisées dans le cadre du salon sur des thèmes aussi variés que les sièges princiers, les affiches de collection ou la symbolique du vin dans la faïence.
Salon du collectionneur, du vendredi 16 au dimanche 25 septembre, 11 h-20 h (11 h-22 h le 21), Carrousel du Louvre, 99, rue de Rivoli. Entrée : 12,50 euros. Les conférences ont lieu chaque jour à 16 h sur la mezzanine (entrée libre).
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