Quels sont les signes les plus importants pour répérer un éventuel TSA ?
Dr Isabelle de Beco Ce sont des signes qui témoignent d’un neuro-développement inhabituel chez un enfant ou un adolescent, et qui alertent souvent d’abord les parents et l’entourage de l’enfant. Ces signes que le médecin va rechercher concernent des particularités dans le comportement, des difficultés dans la communication, éventuellement des intérêts restreints dans l’environnement ou une régression des acquis.
De quels outils le généraliste peut-il se servir pour détecter des signes de TSA ?
Dr I. d. B. En plus d’écouter, d’interroger les parents et d’effectuer un examen clinique de l’enfant, le médecin peut s’aider, avec les parents, des items liés au développement psychomoteur à 9 et 24 mois figurant dans le carnet de santé. Lors de la consultation dédiée pour rechercher un éventuel TSA, le médecin peut s’aider d’outils spécifiques comme le M-Chat, ou le M-Chat-Follow up (disponibles en français) que les parents complètent, pour les enfants de 16 à 30 mois. Après l’âge de 4 ans, on utilise le questionnaire de communication sociale (SCQ).
Pour un diagnostic précis, l’avis d’un pédiatre spécialisé ou pédo-psychiatre s’impose, mais les délais sont très longs…
Dr I. d. B. C’est vrai ! Les recommandations ont l’avantage de proposer une démarche structurée en cas de suspicion de TSA, d’inciter les médecins généralistes à agir vite en prescrivant des bilans de l’audition, de la vision, orthophonique... Il faut améliorer l’accès au diagnostic du TSA, la formation et la coordination de tous les professionnels concernés pour donner toutes leurs chances aux enfants présentant un TSA.
* Médecin généraliste, responsable du pôle enfant au Collège de la médecine générale, co-présidente des recommandations de la HAS.
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