Petite devinette à l’usage des praticiens libéraux. Je suis un nouveau contrat réservé aux généralistes et quoique unanimement critiqué par leurs syndicats, mon succès ne se dément pas auprès des praticiens. Qui suis-je ? Le Capi, bien entendu, qui vient de dépasser la barre des 10 000 signataires. La petite bête qui monte, qui monte… commence d’ailleurs à chatouiller la ministre de la Santé qui en quelques semaines est passée à son égard, de l’indifférence à la déférence. Intérêt qui, soit dit en passant, s’accompagne quand même d’une opposition absolue à la généralisation du dispositif souhaitée par la Cnamts. Décidemment, Bachelot, Van Roekeghem, ces deux-là s’adorent…
Deuxième énigme, toujours à l’intention des médecins de ville. Je suis un secteur tarifaire en devenir, exclusivement destiné aux spécialistes. En principe, tout le monde –caisses, gouvernement, syndicats, assurances complémentaires- m’appelle de ses vœux. Mais jusque-là, personne n’a jamais réussi à s’entendre sur mon compte. Qui se cache derrière le mystérieux invité du mois ? Le secteur optionnel évidemment, sorte de Capi pour les plus riches, et plat unique au menu de la réunion conventionnelle du 15 octobre. On commence à en connaître les contours –dépassements institutionnalisés et en contrepartie plafonnés, engagements de qualité- mais on ignore si la mariée sera assez belle pour séduire suffisamment de praticiens du secteur 2, sans siphonner le secteur 1.
Capi, Secteur optionnel… En deux mots, l’essentiel des discussions conventionnelles à venir se trouve résumé. On pourrait d’ailleurs se demander si, à l’heure du déficit record de la Sécu, les deux dispositifs ne préfigurent pas deux façons de revaloriser demain les médecins libéraux. A moindre frais bien sûr pour la collectivité. Version administrée pour la médecine de premier recours : l’idée est de gager les primes des praticiens par les économies qu’ils génèrent. Version libérale pour les autres spécialistes : on aménage la liberté tarifaire, en se débrouillant pour la faire financer intégralement par les complémentaires. Ce double mouvement a un revers pour les médecins : il risque à terme de marginaliser les traditionnelles hausses de lettre clé. Mais au fait, qui croit encore au C à 23 euros pour 2010 ?
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