Prévention Pour l’Institut National du Cancer, les consultations d’oncogénétique apportent un bénéfice incontestable sur la prévention et le traitement des personnes prédisposées génétiquement au cancer. Déployées dans 102 centres, elles concernent, dans 80-90 % des cas, le cancer du sein et le cancer colorectal. Si les consultations ont doublé entre 2003 et 2007, le conseil génétique reste en-deça de son potentiel. « Guère plus de 50 % des femmes atteintes de cancer du sein et ayant la mutation BRCA1 ou 2, sont trouvées porteuses », affirme le Dr Catherine Bonaïti-Pellié (INSERM U 535). « Toutes les femmes ayant un cancer de l’ovaire avant 70 ans devraient avoir une consultation d’oncogénétique », propose l’expert dans son rapport remis à l’INCa. Idem pour les cancers de l’ovaire de plus de 70 ans dans un contexte familial évocateur.
Organisation Les cancers digestifs accusent, eux, un retard flagrant. Il y a eu 6 435 consultations oncogénétique pour cancer digestif contre 14 972 pour cancer du sein et de l’ovaire. « Le nombre de consultations devrait être équivalent à celui des consultations pour cancer du sein selon les experts», précise Frédérique Nowak (responsable du programme oncogénétique de l'INCa). Le criblage anatomopathologique de la tumeur prévu dans les recommandations laisse encore à désirer. Pourtant, une instabilité génétique constatée par les anatomopathologistes sur l’examen histologique constitue une signature de l’altération des gènes MMR. L’application stricte des critères actuels permettrait de détecter plus de 90 % des personnes mutées atteintes dans le cas du cancer colorectal. « Il faut optimiser le couplage de l’oncogénétique avec le repérage dans la pièce tumorale », signale le Pr Thierry Frebourg (CHU de Rouen).
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