Fait notable de cette rentrée hivernale, le corps médical entre en nombre dans le cercle des nouveaux écrivains.
Élisabeth Brami n’est pas vraiment une néophyte en écriture puisqu’elle compte à son actif déjà près de quatre-vingts ouvrages pour la jeunesse. D’origine polonaise, mais élevée en France, elle a fait des études supérieures de lettres et de sciences humaines et est devenue psychologue clinicienne. Son roman, « Je vous écris comme je vous aime » (Calmann-Lévy, janvier), est le récit de la rencontre de hasard et pour un unique soir entre deux femmes que tout sépare : trente années, 9 000 km, deux modes de vie ; Gabrielle est une vieille dame riche et amère, propriétaire d’un domaine colonial sous les Tropiques, et Émilie est une jeune scénariste parisienne fantasque, venue participer à un festival.
Médecin radiologue libéral à Reims, Jean-François Hutin a 46 ans. Il est membre du Groupement des écrivains médecins depuis trois ans. Son premier opus, « la Vengeance » (France-Empire, février) est un roman historique qui se situe en 1797 et a pour héros un jeune homme de 20 ans qui poursuit ses études de médecine dans un Paris fêtant les victoires de Bonaparte. Après l’arrestation de son père et le suicide de sa mère, il s’exile en Angleterre puis, traqué par la police de Fouché, il tente de contacter le tribunal révolutionnaire afin de sauver son père.
Dominique Kopp a, elle aussi, délaissé pour un temps la littérature enfantine – elle a publié deux ouvrages aux éditions Gautier-Languereau – pour un premier roman, « l’Ordre des choses ». Elle est le seul auteur à figurer au catalogue de rentrée des éditions Les Allusifs, en janvier. Elle exerce, par ailleurs, comme orthophoniste à Nanterre.
Quant à Philippe Robert, 68 ans, il est actuellement chirurgien du centre hospitalier de Figeac, dans le Lot. Il a participé à la fondation de Médecins sans frontières, a assuré la vice-présidence de Terre des hommes-France, puis la présidence d’Enfance et Partage, dont il est le président-fondateur. Son premier roman, « Mortelle Transplantation » (éd. Glyphe, février), nous ramène au printemps 1969 et a pour cadre un service de chirurgie mené de main de maître par un professeur, qui fait notamment l’admiration d’un jeune docteur qui semble prêt à suivre la voie tracée par son patron. Mais ses certitudes vont être mises à mal à l’occasion de l’admission d’un patient porteur d’une maladie rare.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature