Début septembre, des experts du département d’archéologie de l’université de Leicester découvrent sous un parking le cadavre bien conservé d’un homme à la colonne vertébrale déformée, la pointe d’une flèche encore plantée à hauteur des vertèbres, le crâne fendu par un objet tranchant. Pour eux, cela ne fait aucun doute. Il s’agit bien de la dépouille du dernier roi Plantagenêt, Richard III. Selon les historiens, le monarque, qui resta à la tête de l’Angleterre de 1483 à 1485, mort les armes à la main à la bataille de Bosworth Field, a été enterré dans une chapelle de Leicester. Selon des plans datant du Moyen Âge, cette chapelle de moines franciscains, rasée au XVIe siècle, se trouvait précisément au niveau du parking.
« Les blessures s’apparentent aux coups mortels infligés sur un champ de bataille, compatibles avec ce que nous savons du destin de Richard », a expliqué Jo Appleby, assistante en bio-archéologie humaine. Richard Buckley, codirecteur du département archéologique, se veut pourtant prudent : « On n’est pas sûr à 100 % qu’il s’agisse bien du roi. » Il reconnaît pourtant que « c’est un candidat très sérieux ». Seuls les examens : datation au carbone et analyse de l’ADN prélevé sur les dents et le fémur, dont les résultats sont attendus d’ici à la fin de l’année, permettront de lever le mystère.
Pour cela, les experts ont un atout maître : l’ADN d’un lointain descendant du roi Richard III ou plutôt de sa sœur Anne d’York. Michael Ibsen, un menuisier londonien d’origine canadienne, qui, en 2007, à 50 ans, a appris qu’il faisait partie de la dix-septième génération des Plantagenêts. Mieux qu’une pièce de Shakespeare.
› Dr LYDIA ARCHIMÈDE
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