L E Bus méthadone de Médecins du Monde MDM-Paris, qui a cessé d'accueillir de nouveaux patients, reprendra son rythme normal le 8 avril prochain.
Saturé par trop de distributions quotidiennes d'opiacés de synthèse (de 140 à 150) et de charge de travail, avec notamment l'évaluation clinique ou encore l'accompagnement de 250 héroïnomanes susceptibles de bénéficier de ses services 7 jours sur 7, le Bus méthadone MDM de la capitale a dû réduire son activité, à partir du 8 mars, faute de pouvoir l'assurer correctement.
L'une des difficultés majeures auxquelles il est confronté tient à l'orientation des usagers vers le médecin de ville. Cette démarche se heurte à l'absence fréquente de couverture sociale, au nombre limité de praticiens et de pharmaciens acceptant cette modalité de soins et à l'insuffisance du réseau psychiatrique sur lequel peut s'appuyer la prise en charge. En effet, explique au « Quotidien » le Dr Elisabeth Avril, « le quart des personnes concernées ont des pathologies psychologiques et 10 % ont des maladies psychiatriques ». Or, les centres médico-psychologiques, comme les places méthadone en structure de soins spécialisés, sont également saturés.
Le Bus représente « la première demande de soins pour plus de la moitié des toxicomanes ». Depuis son lancement, il y a trois ans, quelque 1 200 femmes et hommes l'ont fréquenté. En conséquence, souligne Médecins du Monde, « il est urgent qu'avec tout le secteur des intervenants en toxicomanie et les tutelles nous nous interrogions sur l'accueil de cette population de la rue, qui, par son afflux vers le Bus, affirme bien sa demande de soins ».
D'ici à deux semaines, tout devrait repartir d'un nouveau pied, laisse entendre, sans trop d'illusions, l'équipe de MDM, unique en son genre pour Paris-Ile-de-France.
Tél. 01.43.14.81.61.
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