LE BLOC opératoire central de l'hôpital Nord de Marseille, fermé en raison de malaises ressentis par le personnel au cours des deux dernières semaines, rouvre aujourd'hui lundi, mais le syndrome reste inexpliqué.
« La réouverture du bloc a été votée à l'unanimité par l'ensemble des membres du comité d'hygiène et sécurité (Chsct) de l'hôpital. Le bloc sera donc rouvert à 8 heures », a annoncé le directeur de l'établissement, Gilles Halimi.
On sait (« le Quotidien » du 25 août et du 1er septembre) que 34 agents, déclarés à la médecine du travail, ont été victimes de nausées, de vomissements, de maux de tête, d'irritations de la gorge ou de baisse de tension. Cette situation a contraint par deux fois la direction à fermer partiellement, puis totalement, le bloc central. Deux agents sont toujours en arrêt de travail.
Cette fermeture a entraîné la « déprogrammation de 50 % des opérations prévues », a précisé le directeur du deuxième hôpital de Marseille avec 2 500 employés et 12 114 interventions chirurgicales par an.
Mais si les opérations reprennent ce lundi, le mystère sur les causes des malaises demeure. « On a tout cherché, mais on n'a rien trouvé de palpable », a affirmé le directeur. A ce jour, poursuit-il, les résultats de tous les tests aboutissent à la même conclusion : « Il n'existe aucune cause majeure unique pour expliquer les désagréments. » Il estime par ailleurs « invraisemblable » la thèse d'une malveillance.
Si les causes ne sont pas identifiées, le syndrome a lui cependant déjà été constaté. Il s'agit, a expliqué le Pr Philippe Brouqui, du « building sickness syndrome ou maladie des hôpitaux en construction, un phénomène constaté notamment dans des hôpitaux de New York et qui a fait l'objet de plus de 200 publications dans la littérature médicale ».
La direction de l'établissement hospitalier a décidé de doter les locaux et tous les personnels du bloc de badges d'ambiance, permettant de capter des traces de produits indésirables.
Par ailleurs, les règles de bon usage des produits détergents et désinfectants ont été rappelées à l'ensemble du personnel et des mesures techniques, comme la vérification des réseaux d'extraction d'air, vont se poursuivre.
« Nous avons certes voté la réouverture, avec des garanties comme la mise à l'abri des personnels fragiles, en priorité les femmes enceintes, et la poursuite de toutes les enquêtes, mais au moindre malaise, tient à préciser Eliane Agresti, élue CGT au Chsct, nous exercerons notre droit de retrait ».
Hôpital Nord de Marseille
Le bloc opératoire redémarre, le syndrome reste inexpliqué
Publié le 04/09/2005
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7793
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