Une étude comparant les habitudes en France et à Belfast montre que le comportement d’alcoolisation massive paroxystique (binge drinking) est associé à un doublement du risque de présenter une cardiopathie ischémique assortie d’événements graves. La prévalence de la « cuite expresse » est quasiment 20 fois plus élevée à Belfast que dans les trois centres français qui ont participé à l’étude.
Des chercheurs français et irlandais ont analysé les données de l’étude PRIME (Prospective Epidemiological Study of Myocardial Infarction, chez 9 778 hommes de 50 à 59 ans, dénués de maladies coronaires à l’inclusion) et l’incidence des événements coronariens a été enregistrée pendant 10 ans.
La majorité (90,6 %) des hommes en France et environ les deux tiers (60,5 %) à Belfast déclarent boire de l’alcool au moins une fois par semaine. Parmi les buveurs, 12 % des Irlandais et 75 % des Français consomment de l’alcool tous les jours, mais les modes de consommation sont bien différents, car les cuites express sont pratiquées par 9,4 % des Irlandais et 0,5 % des Français.
L’incidence annuelle des événements ischémiques cardiaques graves est de 5,63 à Belfast et 2,78 en France. Après les ajustements pour les facteurs de risque cardio-vasculaires, le comportement de cuite expresse double le risque de maladie coronarienne ischémique, tandis que la prise régulière et modérée d’alcool tout au long de la semaine, typique des habitudes françaises, est associée à un risque bas de maladies coronariennes.
Jean-Bernard Ruidavets et coll. « BMJ » en ligne le 24 novembre 2010 ; doi :10.1136/bmj.c6077.
Quotimed.com, le 24/11/2010
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