CINQ CENT TRENTE-TROIS diabétiques de type 2 ont été inclus dans l'essai LEAD 4 (Liraglutide Effect and Actions in Diabetes), randomisé, en double aveugle, d'une durée de 26 semaines. Ces patients étaient âgés de 55,1 ans en moyenne, ils étaient en surpoids ou obèses (IMC : 33,5 kg/m2 en moyenne). Le diagnostic de diabète avait été posé environ neuf ans plus tôt et leur taux d'HbA1c était de 8,3 %. Tous avaient été précédemment traités par un ou plusieurs antidiabétiques oraux (ADO). Ils ont reçu, en plus d'une bithérapie par metformine (2 g/j) et rosiglitazone (8 mg/j), soit du liraglutide à la dose de 1,2 ou 1,8 mg en une injection sous-cutanée quotidienne, soit un placebo.
Une baisse de 1,5 % de l'HbA1c.
L'adjonction du liraglutide aux deux ADO a entraîné une baisse de 1,5 % de l'HbA1c. Plus de 50 % des patients sous analogue du GLP-1 ont ainsi atteint l'objectif d'un taux d'HbA1c inférieur à 7 % contre 28 % sous placebo (p < 0,0001), et 35 % sont passés sous la barre de 6,5 % (contre 14 % sous placebo). Une différence significative en faveur du liraglutide a également été mise en évidence par rapport à l'association metformine-rosiglitazone (p < 0,0001). De plus, la glycémie à jeun a baissé de 2,4 mmol/l sous liraglutide 1,8 mg, une diminution rapide puisqu'elle a été obtenue en deux semaines.
Les patients sous liraglutide ont perdu du poids : 2 kg en moyenne pour ceux assignés à la dose la plus élevée et 1 kg pour ceux sous 1,2 mg/j, alors que le poids corporel moyen a augmenté de 0,5 kg sous placebo.
Le traitement s'est accompagné d'une amélioration de la fonction bêtapancréatique, attestée par une diminution de la sécrétion excessive de pro-insuline et une amélioration du rapport pro-insuline/insuline, et d'une diminution de l'apoptose des cellules pancréatiques.
Autre effet, déjà constaté dans les précédentes études du programme LEAD, mais dont le mécanisme n'est pas encore élucidé : la pression artérielle systolique a baissé de 6,71 mmHg et de 5,65 mmHg respectivement dans les groupes sous liraglutide 1,8 et 1,2 mg/j contre une baisse de 1,1 mmHg sous placebo (p < 0,001).
Le liraglutide a été bien toléré, avec, comme principal effet indésirable, des nausées dont l'incidence a diminué rapidement avec le temps. Aucun épisode d'hypoglycémie sévère n'a été rapporté au cours de l'étude. Le taux d'hypoglycémies mineures s‘est révélé faible dans les trois groupes.
Pour le Dr Bernard Zinman (Toronto), «le programme LEAD confirme que le liraglutide représente une nouvelle approche thérapeutique efficace du diabète de type2». Outre la baisse importante de l'HbA1c, la perte de poids est certainement un avantage non négligeable chez ces patients le plus souvent en surpoids, voire obèses, comme dans cette étude.
Conférence de presse organisée par le Laboratoire Novo Nordisk dans le cadre du congrès de l'EASD, septembre 2008, Rome.
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