Puisqu'il faut bien commencer par un début, pourquoi pas « L'ABCédaire de la Chine » (éditions Philippe Picquier, 195 p., 17 euros) proposés par Philippe Paquet ?
Journaliste et grand reporter, l'auteur a sillonné la Chine en tous sens à de nombreuses reprises et pour en donner une synthèse aussi minutieuse qu'honnête, il a choisi la formule de l'abécédaire et des petits textes drôles. Affectueux mais sans concession, il donne ainsi, mine de rien et en s'appuyant sur des instantanés du quotidien, un bon nombre de clés pour décrypter l'empire du milliard.
Quant à Cabu, autre amoureux déclaré de la Chine, il a sorti de ses cartons une série de dessins inédits provenant de ses séjours dans différentes villes.
Toute la littérature chinoise classique
Pionnier de la vulgarisation de la culture et de la littérature chinoises en France, Jacques Pimpaneau est à nouveau sur le devant de la scène avec ses « premier » et « dernier » ouvrages.
Philippe Picquier publie en effet une nouvelle édition, revue par l'auteur, de son encyclopédie illustrée sur les mœurs et les coutumes dans la Chine traditionnelle, « Chine. Culture et traditions » (383 p., 26 euros), qui fut l'un des premiers titres de la maison d'édition. En trente-six chapitres qui peuvent se lire au gré des envies, Jacques Pimpaneau aborde la vie quotidienne, l'organisation sociale, la religion et la culture. Les illustrations sont issues pour la plupart d'anciennes encyclopédies chinoises ou de livres rares de la fin du XIXe siècle.
Les mêmes éditions Picquier présentent par ailleurs son « Anthologie de la littérature chinoise classique » (954 p., 30 euros), un ouvrage qui présente des textes tirés de la période s'étendant de l'Antiquité à la fin du XVIIIe siècle : romans, poésie, théâtre, essais, avec un accent mis sur les textes inédits. Cette anthologie veut faire percevoir au lecteur la sagesse léguée par les auteurs chinois, des auteurs agnostiques, préoccupés de morale politique et subissant la veulerie et les escroqueries des politiciens.
Les Chinois à l'étranger
Ce sont des pages souvent méconnues et des anecdotes très souvent irrésistibles que raconte Dominique Lelièvre dans son livre « Voyageurs chinois à la découverte du monde. De l'Antiquité au XIXe siècle » (Editions Olizane, 544 p., 26 euros).
Certains ont joué les explorateurs sur ordre impérial et pour des raisons militaires, en particulier sous la dynastie des Han qui concevait ces ambassades comme des moyens d'expansion ou de conciliation. D'autres, dans le même temps, quittaient la Chine malgré l'interdiction impériale, inspirés par des motifs religieux, afin de remonter aux sources indiennes du bouddhisme. Mais les pages les plus étonnantes sont celles qui témoignent des mésaventures des Chinois convertis au christianisme et qui, au XVIIIe siècle, se sont retrouvés sans ressource aucune et déboussolés, sur le pavé parisien. Des personnages haut en couleur et des péripéties plus que surprenantes.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature